Création du profile d'un personnage, 50 questions utiles

En donnant la réponse à ces questions concernant chacun de vos personnages, vous pourrez constituer leurs différents profiles de base, ce qui vous aidera beaucoup dans l'écriture du scénario, et aussi pour vous remémorer à chaque instant qui sont vos personnages. C'est parti.

1- Prénom (et deuxième prénom) du personnage, nom de famille, surnoms (pseudonymes et sobriquets)?

2- De sexe masculin/féminin? Lieu et date de naissance (jour/mois/année)?

3- Adresse; rue, ville, région, pays, et comment repérer sa maison?

4- A quoi ressemble sa maison, vue de l'extérieur, de l'intérieur?

5- La couleur des yeux? Des cheveux? La taille, le poids, et les mensurations (type de physique)

6- Qualité de la voix, style de parler, expressions favorites?

7- Caractères distinctifs ou gestuels (se ronge les ongles de la main, boite en marchant...)?

8- Style d'habillement? Vêtements favoris?

9- Instruction et expérience? Les sujets où il est le plus calé, le plus mauvais? Ses sujets de discussion préférés?

10- Historique de ses emplois?

11- Ses objectifs de carrière?

12- Les parents vivent-ils toujours? Si non, quand et comment sont-ils décédés?

13- S'ils vivent toujours, quels sont leurs expériences et carrières?

14- Qui sont les autres membres importants de la famille? (Frères et soeurs, parents adoptifs...)?

15- Comment se porte le personnage au sein de sa famille?

16- Comment va sa santé en général?

17- Quel est le type de sa personnalité? Son état mental? Sa nature de base?

18- Son tempérament? Son état émotionnel?

19- Ses handicaps? Peurs? Inhibitions (blocages intellectuels ou affectifs)?

20- A quoi le personnage aime-t-il jouer?

21- Qu'est-ce qu'il aime lire? Lit-il les livres en entier ou interrompe-t-il souvent sa lecture?

22- Où part-il en vacances?

23- Ses lieux favoris? Ses Cachettes secrètes?

24- Que fait-il après le travail/après les cours et en fin de semaine?

25- Quelle est la chose qu'il aime vraiment?

26- Quelle rubrique du journal lit-il en premier?

27- A-t-il jamais eu des animaux de compagnie? Expliquez.

28- Qu'est-ce qui fait rire le personnage?

29- Qui sont les gens qui aident le personnage? Qui sont ses amis? Pourquoi?

30- Qui sont ceux qui se posent en travers du chemin du personnage? Quelle genre de relations entretiennent-ils avec lui?

31- Qu'est-ce qui est important pour le personnage? Ses ambitions? ses rêves? Pour quoi?

32- Quel est le genre de choses qui dérangent le personnage? les animaux domestiques le mettent-il en rogne?

33- Comment le personnage voit-il la vie?

34- Comment le personnage se voit-il lui même?

35- Qui sont les héros du personnage? Qui sont ses idoles? Sur quelles personnes pose-t-il son regard le plus souvent?

36- le personnage a-t-il un intérêt romantique? De l'expérience en amour?

37- Quel genre de voiture conduit-il ou voudrait-il conduire?

38- Comment le personnage est-il vu par les autres?

39- Qu'est-ce qui distingue le personnage de toute autre personne?

40- Les lecteurs vont-ils aimer ou détester ce personnage? Se rappelleront-ils de lui?

41- De quoi ce personnage est-il fière?

42- A quel propos le personnage est-il embarrassé?

43- Quelle a été la plus grande joie du personnage? Son plus grand frisson ou émotion?

44- Quelle a été sa plus grande déception?

45- Quels sont ses passe-temps préférés, ses passions?

46- Quels sont les goûts du personnage: couleur préférée, musiques, livres, films, émissions télé, nourriture, parfum de crème glacée, boisson, sports, arts, genre de personnes, personnages (livres, films...), jeux, endroits, sujets de discussion, revues, animaux, blagues, groupe de musique...?

47- Dans la question précédente, qu'est-ce que le personnage aime-t-il le moins, que déteste-t-il?

48- Ecrivez une phrase qui décrit ce personnage.

49- Dans cette histoire, que veut le personnage? Obtiendra-t-il ce qu'il veut? Comment?

50- Dans cette histoire, quel est le plus grand problème de votre personnage? Comment sa situation pourra-t-elle empirer? Comment pourra-t-elle être résolue?

Voilà! J'espère que cette liste vous sera utile, prenez bon plaisir dans votre écriture.

Création de personnages

Création de personnages: Qu'est-ce qui fait qu'une histoire fait tilt dans la tête du lecteur?

Communément, c’est possible en incorporant un développement de personnages plus riche et plus de dialogues. Il s'agit de la façon avec laquelle un personnage est décrit dans l'oeuvre, souvent en quelques mots seulement, et qui permet à ce personnage de se démarquer des autres.

Pour vous aider à créer vos personnages, je vous avais concocté une liste de questions essentielles dont les réponses serviront à dresser le profile de chacun de vos personnages, jetez un coup d’œil sur mon poste précédent.

On pourrait comparer la création de personnages avec le mélange des couleurs en peinture; par exemple, en mélangeant le rouge et le jaune on obtient l'orange, puis on recherche les bonnes nuances dont on a envie (selon qu'on ajoute plus de rouge ou de jaune, du blanc, une couleur sombre, etc.)

Pour créer un personnage, il suffit d'emprunter des petits bouts et morceaux de personnes de la vie réelle, puis les mélanger et les travailler pour obtenir notre personnage, en nuançant les tempéraments et les caractéristiques comme on le veut. Exploitez votre imagination et donnez libre cours à votre créativité.

Une fois que vous aurez ébauché les principaux traits de votre personnage, vous devrez faire sentir sa présence au lecteur en le faisant connaître à travers l’action, le dialogue, et le conflit. C'est là où le profile du personnage entre en jeu.

Beaucoup de questions touchent aux activités des personnages et aux lieux où ils vont :

Comment se porte votre personnage au sein de sa famille ? A quoi votre personnage aime-t-il jouer ? Qu’est-ce qu’il aime lire ? Est-il du genre à lire un livre en entier, interrompe-t-il souvent sa lecture ? Où part-il en vacances ? Va-t-il faire du camping pendant ses vacances ou partira-t-il au parc d'attractions ? C’est quoi son endroit préféré ? Ses cachettes secrètes ? Que fait votre personnage après le travail/après les cours et en fin de semaine ?

Les réponses à ces questions sont celles qui vont révéler la personnalité de votre personnage..

Il y a aussi les questions sur son style de parler et ses expressions favorites. Ceci donne au lecteur une idée sur l'expérience du personnage, son éducation, son age et son état d'esprit. A-t-il une basse ou une haute estime de lui-même? Est-ce un ancien yéyé? Fait-il des projections sur les autres? Tous ces éléments peuvent être exprimés à travers les dialogues.

Le scénario de l'histoire peut être constitué en fournissant la réponse à cette question :Que veut vraiment le personnage, et qu'est-ce qui se dresse sur son chemin? L'essence d'un personnage est sa capacité de s'intéresser à quelque chose. Le personnage principal est intéressé par son objectif, il rencontrera un adversaire qui a un intérêt contraire : l'éloigner de cet objectif. Ceci est une manière de construire un conflit dans votre histoire, et ce conflit renforcera à son tour le scénario.

Une autre manière de créer un conflit consiste à montrer comment le personnage réagit vis-à-vis des autres ; pour vous aider, demandez vous cette question : comment le personnage est-il vu par les autres ?

Répondez aux 50 questions du post précédent affin de créer un profile pour chacun de vos personnages. Et en parcourant en suite les résultats de leurs différents profiles, vous aurez besoin de choisir soigneusement les détails à incorporer dans votre histoire.

Qu’est-ce qui poussera votre personnage à l’action et qu’est-ce qui créera des réactions chez lui ? N’essayez pas d’utiliser toute vos information à partir des profiles sinon vous finirez par accabler vos lecteurs. Mais chaque réponse à ces questions vous est précieuse parce que ça vous rappellera toujours qui est votre personnage.

Ecrire des histoires, Le chemin vers la publication en une année

Il existe un moyen pour pratiquement garantir votre publication au bout d’une seule année. Non, ça n’a rien à voir avec l’auto publication. Cette voie n’est pas pour les dilettantes, et vous poussera à vos limites, mais ça a marché pour des dizaines de mes étudiants, et ça marchera pour vous.

Elle est basée sur les principes de l’écriture qui ont été proposés au début par deux géants du secteur de la publication ; les auteurs de science-fiction Ray Bradbury et Robert Heinlein, il y a plus de trente ans de cela. Et non, vous n’aurez pas besoin d’être un auteur de science-fiction. Peu importe l’objectif ULTIME que vous vous êtes fixé ; romans, scénarios, dramaturge, ou poète, vous pouvez adapter cette méthode. Elle est conçue pour faire face à littéralement chaque problème important que vous rencontrez ou que vous pourriez rencontrer en tant qu’écrivain.

1) Ecrivez une histoire chaque semaine, ou une histoire chaque deux semaines.

2) Lisez dix fois plus que ce que vous écrivez.

3) Mettez vos histoires dans le courrier. Gardez-les dans le courrier jusqu’à ce qu’ils commencent à vendre.

4) Ne réécrivez jamais, excepté pour des demandes éditoriales.

Voilà ! Maintenant revoyons ces étapes pour un peu plus d’explications.

1) Ecrivez une histoire par semaine, ou une histoire chaque deux semaines. Elle peut être aussi courte qu’il vous plaira. Non, peu importe si vous voulez écrire des romans, ou si vos idées tendent vers l’émergence de votre subconscient en long format. Si vous étiez un coureur novice qui s’entraîne pour un marathon, vous commenceriez par courir du côté de chez vous, n’est-ce pas ? Vous ne commenceriez pas par courir sur 26 kilomètres, ça c’est sûre ! Tout ce dont vous avez besoin de savoir pour écrire un livre est contenu dans une petite histoire, et écrire 100.000 mots en petites histoires améliorera de loin votre écriture, plus efficacement que ces mêmes 100.000 mots dédiés à un seul roman. Ecriture de script ? Avant que vous ne puissiez écrire un script, vous devez être certain que vous comprenez ce que c’est que le conte. Je veux dire VRAIMENT le comprendre, subconsciemment. Les petites histoires vous donnent une chance d’affûter vos talents. Poésie ? Bien, dans ce cas, composez un poème par semaine ! Rédaction ? Sûr ! Rédigez un article par semaine !

2) Lisez dix fois plus que ce que vous écrivez. Il n’y a rien de plus triste qu’un jeune écrivain qui ne lit pas de peur de la "contamination de son style." Ceci est une illusion personnelle totale. Un écrivain a désespérément besoin de lire tout ce dont il peut mettre la main dessus… et de ce qui est vraiment de la meilleure qualité. Personnellement, je lis un acte de Shakespeare à vive voix chaque matin, pour améliorer à la fois mon écriture et mon parler.

3) Mettez vos histoires dans le courrier. Chaque semaine, ou chaque deux semaines, une de vos histoires devrait être soumise à un éditeur qui vous paye avec de l’argent pour vous publier. Franchement, peu importe combien. L’argent est une équation très froide, quelque chose de différent que les tapes dans le dos, les bravos, les copies de contributeurs ou même les prix remportés. Lorsqu’un éditeur vous signe un cheque, il y manque les chaleureux sentiments peluchés, et un pesant "est-ce que mes lecteurs vont aimer" qui est complètement différent des acclamations ou de la critique de votre groupe ou classe d’écriture. CEUX-LA sont les réactions dont vous avez besoin : un chèque qui liquide la banque. Lancez vos histoires ! La publication Web est déjà une bonne idée dans ce contexte, aussi longtemps qu’il y aura de l’argent à en tirer. Même un centime par mot –ou moins !- est très acceptable.

4) Ne réécrivez pas, excepté pour des demandes éditoriales. Une fois votre histoire finie et initialement réécrite, poursuivez votre chemin. Ne réécrivez pas éternellement, en essayant de rendre votre écrit "parfait." Vous apprendrez plus en écrivant une nouvelle histoire qu’en réécrivant indéfiniment une vieille histoire.

Si vous faites tout ça, je vous promets vos premières
ventes au bout de cinquante histoires. Avec le rythme
d’une histoire par semaine, ça se fera en un an ! En un an
seulement à partir d’aujourd’hui, vous pouvez devenir un
auteur qui gagne sa vie. Et pour tout autres écrivains
accomplis, ceci pourrait constituer une idée assez
excitante pour qu’ils restent éveillés tard, et pour qu’ils se
lèvent tôt, en écrivant encore plus, sachant que ce
premier chèque d’acceptation est à moins de 365 jours de
leur portée.


Idées de Steven Barnes, l’auteur à best sellers du New York Times. Il a publié plus de trois millions de mots de fiction, et a écrit l’ouvrage qui remporta un Emmy "A Stitch In Time" qui est un épisode de "Outer Limits." Il est le créateur de " Lifewriting ™ performance system for writers". Son site (en anglais) : http://www.lifewriting.biz/

Traduction de l’anglais vers le français : Karim Benyagoub.

Pourquoi l’édition d’histoires améliore-t-elle la qualité de votre fiction?

N’avez-vous jamais lu une histoire, un roman ou une petite nouvelle, qui vous a tellement plu que vous l’avez lu et relu plusieurs fois encore et encore ? Après chaque relecture, vous aviez même noté quelque chose de différent et aviez compris un nouveau message. Savez vous ce que plusieurs de ces genres d’histoires ont en commun ? Un bon éditeur d’histoires. C’est bien ça. Ces romans ont été édités pour des valeurs de développement d’histoire, et c’est pour ça que l’œuvre est si mémorable.

Comme écrivain de fiction, n’est-ce pas cet effet que vous voudriez que votre livre produise ; résonner avec les lecteurs longtemps après qu’ils aient refermé votre livre ? N’aimeriez vous pas que vos lecteurs soulignent des passages et lisent votre livre jusqu’à ce que les pages en deviennent cornées et tâchées de café ? Comme romancier, je sais que ça me plairait.

Quel est donc cet ingrédient magique qui entre en jeux lorsque votre roman se trouve entre les mains d’un éditeur d’histoires talentueux ? Le lien. Oui, ce simple mot, lien.

Laissez moi emprunter une comparaison avec un scénario de la vie réelle. Un bébé peut être nourri, gardé au propre et bénéficier de soins adéquats, mais si les liens ne s’établissent pas entre la maman (ou la personne à charge) et l’enfant, cet enfant ne se développera pas. Ce syndrome a été découvert au début dans les orphelinats où les bébés souffraient d’un abattement et affaiblissement dus à un manque de liens affectifs. Ce syndrome a été appelé la "privation maternelle."

Ce processus de liens est analogue à ce qui a besoin de se passer entre l’écrivain et le lecteur. Dans la lecture, si les liens émotionnels n’ont pas lieu entre le lecteur et l’histoire, l’écrivain perdra le lecteur. Le lecteur, en un sens, disparaîtra ou s’abattra comme un bébé en situation de privation maternelle.

Par exemple, j’ai entendu plusieurs clubs de livres dire ; "Cette histoire était plate," ou encore "Je n’ai pas pu encourager ou établir une connexion avec les personnages." Souvent, ce problème aurait pu être évité grâce à un bon éditeur d’histoires.

Voici juste quelques uns des avantages de travailler avec un bon éditeur d’histoires.

Un bon éditeur d’histoires vous aide à :

- devenir un meilleur écrivain,

- trouver des trous dans votre scénario,

- 'montrer' en opposition avec 'raconter votre histoire'

- ficeler les rebondissements de l’intrigue et répondre aux questions de l’histoire,

- développer des personnages réalistes et capturer des comportements humains dans toutes leurs subtilités,

- faire évoquer des émotions chez votre lecteur,

- écrire des dialogues plus envoûtants,

- faire en sorte que vos personnages de fiction aient l’air de personnes réelles,

- creuser dans votre cœur et produire directement de votre poitrine,

- découvrir le voyage vers la vérité ou le thème de votre œuvre.

Alors pourquoi ne pas profiter des talents d’un professionnel d’édition d’histoires pour aider vos lecteurs à se lier avec votre histoire ?

Une structure d'histoire à essayer

La plupart des écrivains "experts" accordent une faveur particulière à une certaine façon de voir le scénario, et ils y adhèreront pour des années ou pour toute leur carrière. C’est très bien, mais il est important de réaliser que toute façon de modeler une histoire ne va pas plus loin que ça ; un model, et non pas les profondeurs et l’essence vivante de l’histoire elle-même.

Les problèmes se posent lorsque de jeunes écrivains (ou même expérimentés !) confondent une structure simplifiée avec une sorte de vérité profonde et éternelle. Il vaut beaucoup mieux examiner de multiples structures, voir quels sont leurs points forts et leurs faiblesses, et essayer d’entrevoir la vérité qu’elles essayent de transmettre.

L’authentique "vérité" d’une histoire se trouve au-delà de toute structure, mais elles pointent toutes vers la même direction, vers cette métaphorique et mystique montagne cachée, que tous les conteurs ont toujours gravi depuis le début des temps. Aussi longtemps qu’on ne confondra pas le doigt de la main avec la montagne, les structures peuvent être en effet assez utiles.

Le pire des models d’histoire qui est le moins utile pourrait être quelque chose comme : "ça a un début, un milieu, et une fin." Eh bien, oui, mais un bout de ficelle aussi.

Un peu plus utile, essayez : Objectif, Obstacle, Aboutissement. En d’autres termes, un personnage veut quelque chose, et quelque chose se dresse sur son chemin. Il essaie différentes choses pour résoudre la difficulté, menant ainsi à un éventuel point culminant.

Celui-ci est encore plus utile :

Situation, Personnage, Objectif, Adversaire, Désastre. Utilisant le film classique de James Bond "Goldfinger" (littéralement: le doigt d'or) comme model (les films d’actions sont bons sur ce point, parce que leur structure est habituellement d’une clarté cristalline) :

Situation : Lorsque l’or est sorti en contrebande d’Angleterre en grandes quantités,

Personnage : James Bond l’agent secret 007

Objectif : Il est désigné pour découvrir comment ça se passe. Mais il est loin de se douter que

Adversaire : l’industriel milliardaire Auric Goldfinger

Désastre : est en train de faire sortir l’or en contrebande pour financer sa véritable opération ; la destruction du fort de Knox avec une bombe atomique !
(Note: le Fort de Knox est un camp militaire, situé dans le Kentucky, où est enfermée la principale réserve d’or des Etats Unis)
Pouvez vous voir comment ce model aide à clarifier les différents aspects basiques de votre histoire ? Le héros doit avoir un objectif, et il doit y avoir des forces en opposition. Plus encore, le but initial du héros et son but ultime peuvent très bien changer au cours de l’histoire, puisque ces buts vont vers une compréhension de plus en plus complète de la situation. Une telle structure d’histoire implique à la fois des motivations internes et externes, et met en place une structure dynamique qui s’écrit pratiquement d’elle-même !

La meilleure des structures d’écriture serait ce qui est connu comme "Le Voyage du Héros" ("Hero's Journey") créé par Joseph Campbell, et exploré par les anthropologues et les différents experts du monde entier. Il y en a plusieurs interprétations, mais en essence, ça peut être représenté comme ce qui suit :

1) Le Héros Confronté A Un Défi
2) Le Héros rejette le défi
3) Le Héros accepte le défi
4) Le Chemin des Epreuves
5) Rencontre avec des alliés et gains en puissance
6) Confrontation avec le mal et défaite
7) La Sombre Nuit de l’Esprit
Rebond de Confiance
9) Confrontation avec le Mal et Victoire
10) L’Elève Devient le Maître

Cette disposition implique automatiquement les désirs ardents, peurs, obstacles, efforts, dépression profonde et transportations de joie des vraies vies humaines. C’est la raison pour laquelle cette disposition, plus que toute autre, est tout aussi bien utile aux écrivains débutants que confirmés. Parce que ça reflète nos vies, l’écrivain peut adapter le plus facilement sa propre compréhension de la vie et de l’univers dans son œuvre.

Si vous organisez votre œuvre dans cette disposition, les lecteurs ou les spectateurs du monde entier reconnaîtront instantanément vos efforts comme étant une "histoire." Ecrire une mauvaise ou une "bonne" histoire dépendra entièrement du talent et de la créativité que vous apporterez dans votre œuvre ; la qualité inestimable de l’"art" qui est au-delà de toute description directe.

Il existe, bien sûr, plusieurs autres dispositions, et un écrivain ambitieux ou étudiant ferait bien de lister la plupart des variantes côte à côte, et d’analyser ce qu’elles disent. Aucune d’entre elles n’est "vérité," mais toutes sont des doigts utiles pointant vers cette montagne.

Perfectionnisme et écriture : Avantage ou handicap ?

Pendant plusieurs années, je me suis toujours flattée pour mes tendances perfectionnistes. "Où est le mal à vouloir être parfaite ?" Aurais-je pu m’interroger. Le terme "parfait" n’est-il pas un mot merveilleux, positif ? Les gens ne se souviennent-ils pas de la célèbre gymnaste Nadia Comaneci pour son dix parfait ? Pourquoi se contenter d’un B lorsque vous pouvez obtenir un A, lorsque vous pouvez être le meilleur une bonne fois pour toutes ?

Et ce perfectionnisme m’a servi de plusieurs façons. J’ai été une très bonne élève à l’école. J’ai adoré la lecture parce que je la pratiquais si bien, et l’écriture aussi à cause des notes et des acclamations que je recevais de mes professeurs d’anglais et de mes amis. J’ai utilisé mon énergie à vouloir être parfaite comme une boussole pour orienter ma vie vers où je le voulais ; si j’étais bonne dans une discipline (et que je recevais un prix pour ça), je m’y mettais encore plus. Et si je ne l’étais pas dans une autre, je la laissais tomber comme on laisse tomber un objet brûlant d’entre les mains.

Prenons l’art par exemple. Depuis l’age où j’ai pu tenir un crayon dans la main, j’ai toujours adoré dessiner. Bien que je n’aie jamais reçu d’éducation artistique officielle, je me suis essayée à la peinture à l’eau, à la craie, à l’encre, au fusain et à la peinture acrylique depuis l’enfance jusqu’à l’adolescence. Ma maman n’a pas juste collé mes dessins sur la portière du réfrigérateur, elle en a encadré certains. J’ai toujours cru que j’étais destinée à dessiner les cartes de vœux et à illustrer les livres pour enfants… jusqu’à ma première année secondaire, lorsque j’ai reçu un cours d’art d’un professeur où j’ai eu un C. Je n’ai plus jamais pris de cours d’art à l’école, je m’étais décidée à devenir écrivain.

Mais je n’avais pas idée que mon perfectionnisme allait devenir aussi le plus grand obstacle qui se dresserait sur mon chemin vers le rêve de l’écriture, pour plusieurs années durant. Car loin d’être un trait de caractère "merveilleux" ou "positif", ça m’avait en fait retenue, raillée, réprimandée, culpabilisée et méprisé mon envie ardente de devenir une écrivain. Restée sans les caresses constantes de mon ego par les professeurs et leurs encouragements dont j’avais tellement besoin, j’avais perdu pied et tergiversé, je m’étais débattue et avais fui.

Il m’a fallu beaucoup de temps pour réaliser la vraie raison pour laquelle je n’écrivais pas. Je rejetais la responsabilité sur le manque de discipline, ou le manque de temps, ou alors je venais occasionnellement à la conclusion que je n’étais tout simplement pas faite pour devenir écrivain. Et alors je tombais par hasard sur une vieille histoire ou essai que j’avais écrite, j’y reconnaissais l’habileté et le talent, me rappelais la joie et la satisfaction que je ressentais pendant l’écriture, ce qui me redonnais un souffle nouveau pour écrire pour la publication.

Mais jamais rien n’était encore assez parfait pour que je publie. Ou bien, parmi ces rares occasions où j’avais effectivement envoyé une histoire ou une demande pour considération, j’ai vu chaque rejet comme étant la confirmation que je n’étais simplement pas assez bonne. Des mois, parfois des années s’étaient passées, avant que je ne réessaye encore une fois.

Vous reconnaissez vous à travers ces mots ? Es-ce que votre propre perfectionnisme vous bloque, vous fige, vous empêche de soumettre votre travail ou vos idées ?

Croyez moi lorsque je vous dis ceci : le perfectionnisme n’est pas l’ami d’un écrivain. Si j’avais continué à succomber à cette tendance, je n’aurai jamais connu la joie et la satisfaction de voir mes articles publiés, je n’aurai jamais commencé ma newsletter (lettres d’informations) pour écrivains ou réalisé mon site web. Si vous aussi vous êtes un ou une perfectionniste, et que vous laissez ce trait de caractère orienter votre vie, vous non plus ne pourrez le faire.
Parce que le perfectionnisme est un syndrome enraciné dans un désir d’enfance de plaire et d’être remarqué, il n’existe pas de solutions rapides ou faciles pour en venir à bout. En plus, même si vous le surmontez dans le but de finir un projet, ce perfectionnisme remontrera sa vilaine face pour en contrecarrer d’autres ; j’ai plusieurs projets à demi achevés qui l’attestent. Cependant, j’ai aussi pour vous quelques indices qui pourraient vous aider à vous débarrasser de votre habitude perfectionniste, ou bien au moins arriver à s’adapter avec elle encore et encore :
1. Exposez la bête à travers votre écriture. écrivez sur votre perfectionnisme dans votre journal, ou écrivez un essai sur l’expérience que vous en avez. Comment es-ce que ça a gêné votre vie dans le passé, comment es-ce que ça vous a empêché de vous consacrer à des choses que vous aimiez beaucoup ? D’où cette tendance est-elle venue, comment a-t-elle évolué ? Allez vous laisser ce seul trait de caractère continuer à saper la passion et l’enthousiasme de votre vie ?
2. Lisez sur le perfectionnisme et comment le surmonter ou travailler avec. Deux livres que je recommande (en anglais) sont Never Good Enough: How to Use Perfectionism to Your Advantage Without Letting it Ruin Your Life (Jamais assez bon: comment utiliser le perfectionnisme à votre avantage sans le laisser vous ruiner la vie) par Monica Ramirez Basco (http://tinyurl.com/2gc9c), et If You Can Talk, You Can Write (Si vous pouvez parler, vous pouvez écrire) par Joel Saltzman (http://tinyurl.com/2tjje).
3. Retenez vous de penser que vous ou votre travail devez être "les meilleurs", et au lieu de ça visez seulement de faire "de votre mieux". Ne faites pas tout votre possible pour la perfection, mais pour le meilleur de ce que vous pouvez donner. Et alors soumettez votre meilleur travail, puis passez au projet suivant sans regarder vers l’arrière.
Avec le temps, vous verrez qu’envoyer votre travail "imparfait" et vous concentrer sur le prochain livre, histoire ou article deviendra de plus en plus facile, et votre écriture se portera de mieux en mieux.

4. Rappelez vous continuellement la raison pour laquelle vous vouliez écrire à l’origine. Essayez d’écrire juste par pur plaisir, ou pour toucher un certain genre de personnes ou d’audience, ou pour capturer une idée, une émotion, une croyance, une mémoire, un personnage ou une scène.5. Si vous vous sentez être désespérément au point mort et que vous ayez besoin de recevoir des échos et des encouragements pour revenir dans l’écriture, rejoignez un atelier d'écriture (workshop). Vous trouverez d’excellents ateliers d'écriture en ligne (en anglais) sur http://writesuccess.com/workshops_for_writers.htm

Le perfectionnisme et l’écriture, comme l’huile et l’eau, ne se mélangent jamais—le premier fera tout pour entraver le second, vous faire douter de votre propre talent, et souvent pour vous sucer votre enthousiasme envers l’écriture et votre énergie jusqu’à l’os. Donnez vous la permission d’être imparfaits, de vous y essayer et d’explorer et travailler votre art d’écrire, d’envoyer vos meilleurs efforts pour être considérés par autrui. Vous trouverez que le seul fait d’essayer donne beaucoup plus de satisfaction et de récompenses que le besoin d’être parfait.

Idées de Mary Anne Hahn, éditrice de "WriteSuccess", le magazine électronique (e-zine) gratuit bihebdomadaire (en anglais) de ressources, d’information et d’inspiration pour les personnes qui veulent se constituer des carrières d’écritures réussies. Vous pouvez vous inscrire sur le site (en anglais) http://writesuccess.com/
Traduction de l’anglais vers le français : Karim Benyagoub.

Comment identifier de grandes idées d’écriture de livres et opportunités intéressantes

La première et probablement la plus importante des étapes pour écrire un livre c’est de trouver une grande idée qui va faire un livre vraiment utile et intéressant. Une grande idée rend l’écriture agréable. Une grande idée rend le livre plus facile à vendre pour un éditeur. Enfin, une grande idée veut dire que vous avez une belle occasion de bien gagner votre vie de votre écriture. Malheureusement, beaucoup d’écrivains débutants n’ont pas la moindre idée sur la façon de procéder. Par conséquence, je vous offre les petites astuces suivantes qui sont basées sur les quelques 150 livres que j’ai écrits et sur les trois vingtaines de livres que j’ai publiés :

Ne vous attaquez pas à quelque chose de gros et d’évident…

Le premier livre approfondi sur tout sujet important : l’année dernière, le grand succès actuel en business, la prochaine découverte en médecine, peut devenir un bon livre qui réussit jusqu’au point même de devenir un best seller. Mais je vous suggèrerai respectueusement de laisser les grands sujets aux grands écrivains. Le problème avec les grands sujets, qui sont bien connus, c’est le fait même qu’ils sont justement bien connus. Et ceci voudra très probablement dire que les grands éditeurs sont déjà en train de parler aux grands auteurs pour écrire certains livres. Désolé. Mais c’est la réalité.

Trouvez votre propre espace…

Un point lié à cette idée de rester loin des sujets vraiment grands, est le fait que vous avez besoin de trouver votre propre espace. Si vous attaquez quelque chose qui a déjà été fait –et tout spécialement si vous êtes un écrivain qui débute-, vous trouverez qu’il sera difficile d’en faire une réussite. Les éditeurs, les vendeurs de livres et les lecteurs vont trop facilement répondre à votre livre ou à l’idée de votre livre par le sentiment : "Oui, bon, mais [le nom d’un auteur très connu de best seller] ne l’a-t-il pas déjà fait ?" Cela dit, en innovant, vous serez capable de vous trouver votre propre espace libre ; une niche qui n’a pas encore été occupée par quelque livre, séries, ou auteur à succès.

Heureusement, le plus souvent vous n’aurez pas besoin d’être extrêmement innovateur pour créer l’illusion d’exister dans un nouvel espace. L’innovation par ajout constant de valeurs marche bien d’habitude. Tout ce dont vous aurez besoin, parfois, c’est d’être assez différent pour que les éditeurs, les vendeurs de livres et les lecteurs puissent se dire : "Oh, ce siège est libre."

Toutefois, un avertissement s’impose. Votre innovation ne peut pas être celle d’"écrire un meilleur livre." Ce qui ne veut pas dire qu’écrire un meilleur livre soit une mauvaise idée. C’est juste qu’"écrire un meilleur livre" ne soit pas une innovation. Trop d’écrivains ont cette idée en tête.

Testez l’attrait que suscite votre idée sur le marché…

Voici une autre technique pour filtrer et affiner vos idées : Vous devriez écrire un communiqué de presse traitant de votre idée pour vérifier que le livre final se vendra bien comme concept. Le communiqué de presse est un article informatif d’une page qui fera la promotion de votre livre et prouvera aux personnes qui aideront à le vendre et à le promouvoir –distributeurs, grossistes, vendeurs de livres et éditeurs de magazines- que votre livre est spécial et unique, et qu’il mérite qu’on y jette un coup d’œil. Votre communiqué de presse donne à votre livre la chance de se démarquer des autres piles de livres et d’être remarqué. Toute idée qui ne peut être distillée en un communiqué de presse est une idée risquée.

Vous pouvez voir de quoi ont l’air les communiqués de presse pour livres en visitant les sites Web des éditeurs. Vous voudrez visiter ces sites Web et rechercher des communiqués de presse pour les livres du même genre que celui que votre idée pourrait produire. Pendant cette démarche, recherchez aussi tout magazine qui fait des critiques de livres du même genre que celui que vous contemplez. Ayez une idée sur les genres de livres dont les gens parlent.

Constituez une liste de périodiques qui vous feront une annonce publicitaire…

Si vous pensez à un livre de non-fiction, vous devriez être capable de faire une liste de quelques périodiques d’intérêt spécifique (magazines, lettres d’informations –newsletters-, journaux etc.) qui auront prouvé que les gens sont intéressés par le sujet de votre livre. Si vous voulez écrire un livre sur l’élevage des cochons d’inde, les théories de conspiration concernant le dernier président, ou sur la politique monétaire des économies émergeantes, par exemple, l’une des meilleures manières de prédire avec assurance que les gens achèteront et liront votre livre est de vérifier qu’ils sont déjà en train d’acheter et de lire des périodiques portant sur le même sujet.

Si vous réunissez une telle liste, incorporez les informations qui la concernent et le nombre des abonnés à la proposition que vous ferez à un éditeur. L’éditeur pourra utiliser votre liste pour vous faire de la publicité. En fait, étant moi-même ancien éditeur, je peux vous promettre qu’un éditeur considérera encore plus sérieusement toute autre proposition qui témoignera d’un tel niveau de perspicacité de la part d’un auteur concernant le marketing d’un livre.

Essayez d’incorporer votre idée à une série déjà existante…

En voici une autre technique. Si vous pouvez incorporer votre idée à une série d’un éditeur déjà existante, vous devriez essayez cette approche. Au moment où, bien sûr, nous les écrivains trouvons plus satisfaisant d’y aller à notre propre manière créativement, vous trouverez qu’il est beaucoup plus facile de vendre une autre idée qui trouve sa place dans une série à succès.

J’ai toujours écrit sur comment utiliser la technologie dans le business ou pour des finances personnelles. C’est mon espace. Et j’ai beaucoup d’idées intéressantes pour faire des livres. Mais mon livre qui a le mieux marché est "Quicken for Dummies" –"Accéléré pour Débutants"- (Hungry Minds 1993-2005). Voudrais-je écrire encore d’autres genres de livres de gestion financière personnelle ? La réponse est oui. Mais jusqu’à présent, Quicken for Dummies s’est vendu à un million d’exemplaires à travers ses nombreuses éditions. Les droits d’auteur que j’en perçois ont de quoi panser tout échec créatif.

Concentrez vous sur une petite niche…

Ce dernier chiffre que j’ai mentionné, ce million d’exemplaires de Quicken for Dummies, soulève un point important. Puisque vous gérez vous même votre temps de recherche, vous pouvez vous faire beaucoup d’argent d’un livre qui se vend à dix mille exemplaires. Peut être jusqu’à 12000£. Un livre qui se vend à 20.000 copies ou plus représente une affaire juteuse aussi bien pour vous que pour votre éditeur. Et ceci veut dire que le plus souvent, votre meilleure chance est de rechercher une niche bien particulière. N’écrivez pas seulement un autre mystère de série noire, écrivez une série noire pour enfants. Mieux encore, écrivez une série noire pour enfants chrétiens, musulmans ou juifs. Et alors, ne faites pas la promotion de votre livre de la seule manière avec laquelle le font les autres éditeurs des séries noires, mais en utilisant aussi des périodiques d’éducation religieuse qui vont vers les églises, les mosquées ou les synagogues.

Ne vous inquiétez pas si vous ne touchez plus qu’une petite partie du marché. Très peu de livres –et pratiquement aucun- se vendent à plus de 10.000 ou 20.000 exemplaires. Si vous trouvez un groupe de 100.000 ou d’un million de personnes qui ont un intérêt spécifique –même si ça ne représente qu’une toute petite partie parmi les billions d’habitants de notre planète- l’idée de votre livre peut produire une œuvre à grand succès.

Vérifiez que votre idée est assez grande pour un livre…

Encore une dernière idée, et celle-ci est particulièrement importante pour les auteurs qui débutent dans le métier. Vous allez devoir vous assurer que votre idée est assez grande pour en faire un livre ; le volume du contenu que vous allez créer devra être assez important pour couvrir 250 pages ou 500 pages ou plus. Les auteurs expérimentés peuvent réaliser cela intuitivement. Je connais quelles sont parmi mes idées qui demandent 200 pages ou quatre pages d’écriture. Mais souvent les nouveaux écrivains ne peuvent pas jauger ceci très très bien. N’avez vous jamais lu un livre où vers le troisième chapitre l’auteur n’a fait que ressasser des éléments déjà couverts aux chapitres 1 et 2 ? C’était un livre où l’idée n’était pas assez grande.

Et tout particulièrement pour les livres de non fiction, vous devriez essayer d’écrire quelques exemples de chapitres – peut être le chapitre 1 et 4 - pour vous assurer d’avoir un grand sujet. Vos chapitres n’ont pas besoin d’être pures ou parfaits. Mais assurez vous que vous pouvez écrire quelques bons et riches chapitres qui ne sont pas redondants. Lorsque vous en aurez fini avec ces chapitres, cherchez quels autres sujets vous voulez aussi couvrir et assurez vous qu’il vous en reste encore pour au moins deux ou trois chapitres intéressants de plus. Un tout petit peu de répétition est acceptable, je pense. Mais vous ne voudriez pas que vos lecteurs se rabâchent sur la télécommande au deuxième chapitre.

Idées de Stephen L.Nelson, il est l’auteur de Quicken for Dummies et QuickBooks for dummies ainsi que de 100 autres ouvrages. Ses livres se sont vendus à 4.000.000 d’exemplaires en anglais et ont été traduits à une douzaine d’autres langues. Son site en anglais: http://www.stephenlnelson.com

Traduction de l’anglais vers le français par Karim Benyagoub

Ecrire vingt romans (en dix étapes faciles)

Lors d’une récente conversation téléphonique, j’ai mentionné avoir envoyé les dernières révisions concernant mes vingt romans ; "Great Sky Woman" (La Grande Femme du Ciel.) Il y eut un silence à l’autre bout du fil, suivi par la question "mais par quel diable pouvez vous faire ça ? Vingt romans !"

La vérité c’est que je connais beaucoup d’écrivains qui ont écris beaucoup plus que vingt romans. Ce n’est pas si rare que ça. En fait, si vous êtes un écrivain qui a un travail, votre fréquence de production "parfaite" est très proche de l’ordre d’un livre par an. Un peu moins souvent que ça, et les lecteurs arrêteront d’anticiper votre prochain livre et iront s’émerveiller devant l’étalage littéraire d’un autre auteur.

Il existe un point commun entre les types de comportements des écrivains qui réussissent, et un point commun entre les types de comportements des écrivains qui n’arrivent pas à se lancer, qui ne peuvent pas finir leur œuvre, ou qui calent à leur premier ou troisième livre.

Les écrivains qui réussissent, qui créent en abondance :

1) Ecrivent tous les jours. Ils font ça CHAQUE jour. Ils s’asseyent, ils s’ouvrent leurs veines, et saignent dans leurs ordinateurs. Oui, ça peut faire mal, mais si vous ne maintenez pas ce genre de régularité, la rouille se glissera en silence. La connexion entre le cœur, l’esprit et les doigts est rompue. Et on confond la lutte avec notre état naturel.

2) Lisent chaque jour. La lecture c’est amorcer la pompe. C’est modeler les comportements de la réussite. C’est enrichir son vocabulaire, c’est étudier les intrigues et les peintures des personnages, et amuser les petits anges et démons du subconscient qui feront en réalité tout le travail de fond. Ne négligez jamais la lecture.


3) Etablissent les délais et les quotas. Il y a une certaine quantité de travail qui doit être accomplie, quotidiennement. Ca n’a pas besoin d’être une quantité énorme ; une page par jour créera un livre par an !

4) Se créent un espace d’écriture, un endroit où ils se sentent à leur aise. Ceci est à la fois un espace physique (un bureau) et un espace psychologique (créé de musique, posters, objets familiers, etc.) Il devrait aussi être un lieu temporel ; une période spécifique de la journée ou de la nuit où ils écrivent.

5) Ont des objectifs spécifiques. Ils se sont engagés à être des écrivains professionnels. C’est ainsi qu’ils se définissent, et ils ne l’oublient jamais. Si vous acceptez cette définition, alors vous DEVEZ vous comporter comme un écrivain professionnel, au quotidien, sinon, ça vous causera un malaise émotionnel. Ils sont prêts à accepter cette petite tape amicale.

6) N’écoutent pas à ces voies négatives qui sont dans leurs têtes. Chacun les a dans la sienne. Les voies vous disent que vous ne pouvez pas, que vous ne devez pas, que ce n’est pas assez bon. Vous devez trouver un moyen pour dire à ces voies de la fermer un peu, pour les ignorer, ou pour les faire taire. Toute activité basée sur la progression vous aidera ici : méditation, Thaïchi et exercices de respiration, yoga, faire du jogging, arts martiaux… la liste est illimitée. Trouvez vous en une.

7) Se sont engagés pour le long terme. Ils savent que s’ils passent une heure ou trois heures par jour, chaque jour, pour une décennie, ils bâtiront leur carrière.

S’exposent à la critique et au rejet. En d’autres termes, ils FINISSENT leurs projets, puis SOUMETTENT ces projets achevés aux éditeurs et agents.

9) Incorporent d’autres personnes dans leur groupe de "master mind." Les écrivains qui réussissent connaissent d’autres écrivains. Et lecteurs. Et éditeurs. Et agents. Ils se prennent d’amitié pour eux, reçoivent des réactions venant de leur part. Ce sont leurs "brain-trust" (groupe de spécialistes qui les secondent.) Les écrivains qui ne réussissent pas se cachent dans leurs bureaux, ne finissent jamais leur travail, ne l’envoient jamais affronter le risque d’être rejeté.

10) S’arment du C.Q.C ; ils oeuvreront Coûte Que Coûte pour réaliser éthiquement leur rêves, pour être les meilleurs qu’il leur est possible d’être. Ils n’abandonnent jamais. Ils savent que le succès est moins basé sur le talent ou "ceux que vous connaissez" que sur la persistance, le dur travail, et l’honnêteté.

Il y a plus de distinctions, mais il ne me reste plus de temps ; je dois commencer à travailler sur le livre vingt et un !

Idées de Steven Barnes, l’auteur à best seller de New York Times. Il a émit des conférences sur le conte et la créativité à l’USC, UCLA, la Seattle University, et au Smithston Institute. Créateur du "first whole-mind high performance system for writers" (premier système à hautes performances de l’esprit pour écrivains), il peut être contacté sur les sites (en anglais) http://www.lifewrite.com/ et http://www.lifewriting.biz

Traduction de l’anglais vers le français par Karim Benyagoub.

Le secret pour écrire plus rapidement et avec plus de concentration; écrivez pendant votre sommeil !

L’un des outils les plus puissants parmi mon arsenal de créativité est ce que j’appelle la créativité inconsciente.

Non, je ne demande pas à quelqu’un de m’assommer avec un marteau et en vérité je n’ai même pas besoin d’être inconsciente. Ca se passe tout simplement lorsque je laisse mon inconscient faire le joli coup de lifting pour ma créativité. C’est l’utilisation de cette méthode qui m’a permis d’écrire rapidement lorsque je travaillais comme journaliste dans un journal et d’avoir produit plusieurs livres tout en ayant un travail exigeant à plein temps et en allant aussi à l’université.

Cette méthode repose sur l‘antique conseil de "dormir sur un problème." N’avez-vous jamais été préoccupé au sujet de prendre une décision ou lutté pour vous rappeler quelque chose d’important avant de vous endormir pour seulement vous réveiller le lendemain matin avec la réponse claire et nette dans votre esprit comme si c’était un cadeau du ciel ? C’est un genre de cadeau, sauf qu’aucune entreprise externe ne vous l’a livré. La réponse vous a été fournie par votre plus grand allié créatif ; votre subconscient.

La créativité de l’inconscient utilise le pouvoir de l’esprit inconscient. La technique la plus simple est l’incubation, où après avoir consciemment pensé au défi pendant une certaine période, ce dernier est mis de côté et oublié pour un petit moment. Souvent une solution surgira dans votre esprit d’une manière spontanée, puisque votre esprit continue à travailler sur le problème en dessous du niveau de votre conscience.

Le cerveau humain est un instrument merveilleux, hautement fonctionnel et nous n’utilisons cependant qu’une si petite partie de son pouvoir. Notre inconscient nous rend d’extraordinaires services. Il nous aide dans la coordination dont nous avons besoin quotidiennement pour effectuer des tâches utiles comme marcher, manger, respirer, conduire. Il emmagasine les souvenirs pour nous, il surveille constamment ces choses qui nous sont vraiment importantes (nos valeurs), il nous fait rappeler les choses en lesquelles nous croyons. La plupart du temps il fait tout ça (et une myriade de choses en plus) sans même que nous ayons à y réfléchir consciemment ; à propos, c’est pour ça qu’on l’appelle l’inconscient.

Cela dit, il fait quelque chose d’encore plus extraordinaire : il est capable de filtrer et de classer de vastes quantités de données (les choses que nous voyons, entendons, disons, ressentons, sentons, goûtons), de reconnaître des comportements et de créer des manières d’y répondre. Parfois il effectue ceci de façons merveilleusement créatives. On oublie souvent le potentiel de notre inconscient et on se retrouve à le laisser se préoccuper de futilités tel que le nom de notre dentiste ou si nous avons oublié ou non d’acheter du beurre de cacahuètes. Ca ne devrait plus se passer comme ça. Utiliser notre inconscient comme un outil créatif est très simple.

Passez quelque temps à penser consciemment à votre tâche ou défi d’écriture. Quels sont les critères de votre projet ? Quelles sont ses exigences particulières ? Quelles sont les idées que vous avez déjà réunies ? A quelles questions devrez vous répondre pour continuer votre travail ? Parfois le simple fait de noter les idées que vous détenez est une bonne idée en soi. Ne vous occupez pas de leur donner forme ou de les organiser. Notez-les juste sur une feuille de papier ou sauvegardez-les en un fichier document dans votre ordinateur. Peut-être n’aurez-vous même pas besoin d’eux plus tard, mais le seul fait de les noter constitue un bon moyen pour préparer votre subconscient à jouer son rôle.

Puis oubliez tout ! Oui, c’est ça. Passez à quelque chose d’autre de votre quotidien et pensez consciemment à quelque chose d’autre. Revoyez et corrigez un autre projet. Lisez pour vous instruire ou pour le plaisir.

Le temps de l’incubation varie selon la créativité de votre personnalité et bien sûr selon la taille de votre projet actuel. J’ai trouvé que le plus souvent quelques jours marchent le mieux, et ça peut être bénéfique même lorsque je m’accorde quelques heures seulement. Effectuer une tâche physique aide souvent pendant le temps d’incubation et parfois c’est le seul moment où je peux vraiment finir mon jardinage ou mon ménage !

Lorsque je travaille sur un roman je permets à mon subconscient de travailler scène par scène à travers le livre, et souvent lorsque je m’assieds en face de l’ordinateur, je trouve que les mots jaillissent à travers moi directement depuis la scène qui joue en même temps comme un film dans ma tête. J’ai entendu parler de plusieurs auteurs qui sont capables de programmer leurs rêves pouvant ainsi écrire littéralement pendant leur sommeil. Les rêves peuvent être aussi vivants qu’un tableau, aussi résonnants que la musique, et aussi symboliques que la poésie. En utilisant cette méthode je peux fréquemment écrire une scène par jour (parfois en moins d’une heure) ce qui représente un progrès tout à fait raisonnable en gardant simultanément un travail à plein temps et un train de vie normal.

Au moment où ça pourrait vous faire peur d’accorder votre confiance à votre subconscient au sujet de quelque chose d’aussi important que le projet d’écriture qui vous tient à cœur, ceci pourrait vous aider aussi à vous rappeler que votre cerveau est un muscle en quelque sorte. Votre inconscient contrôle pour vous en permanence plusieurs fonctions de vos muscles (essayez de penser à la façon avec laquelle vous marchez au moment où vous marchez vraiment. Je trébuche toujours lorsque je pense trop à l’action de marcher, pourtant ça ne m’arrive pas lorsque je n’y pense pas.)

C’est tout aussi vrai pour les grands athlètes. Ils parlent d’être "dans la zone." La zone est tout simplement le lieu où ils peuvent agir et réagir sans penser consciemment à ce qui à besoin d’être fait. Le corps et l’inconscient s’occupent de tous les détails. Penser trop fort peut vraiment interférer avec la zone, ce qui est tout aussi vrai pour l’écriture.
Chose intéressante, une récente étude faite avec des golfeurs professionnels et amateurs a montré que les golfeurs amateurs avaient un taux d’activité consciente significativement plus élevé que celui des golfeurs professionnels lors d’un swing. Je parierai que la même chose se produirait si les écrivains débutants et professionnels étaient étudiés.

Alors essayez la créativité de l’inconscient et voyez par vous-même jusqu’où ça pourra vous mener. Programmez simplement votre subconscient et laissez-le ensuite seul en incubation. Ca pourrait vous prendre quelque temps pour trouver la méthode pour libérer votre subconscient après votre période d’incubation. Que ce soit pour écrire librement ou pour le journalisme, appliquez vous à dévoiler les fruits de la labeur de votre inconscient. D’habitude, je m’assieds et j’entame mon travail du moment. Ca évolue souvent lentement au début mais je m’efforce d’aller de l’avant, et à un moment ou l’autre mon subconscient surgit, les mots commencent à jaillir et le clavier commence à cliqueter tout seul.

Je vous souhaite la meilleure des chances avec votre écriture !

Idées de Deanna Mascle, auteur de la newsletter (en anglais) : http://wordcraftonline.com/, et de la ressource pour l’écriture (toujours en anglais) : http://answersaboutwriting.com/, elle a publié trois romans ; écrit et édité des journaux, des magazines, des livres et des publications en ligne.

Traduction de l'anglais vers le français par Karim Benyagoub

Maintenir un bon train d’écriture : Faites l’inhabituel pour ne jamais tomber en panne

L’une des meilleures manières de briser le bel élan de jeu d’un tennisman pendant une partie est de lui faire un commentaire sur le bon jeu qu’il mène. Votre commentaire activera instantanément son esprit critique dans la partie gauche de son cerveau, déviant ainsi le courant de son attention et de sa concentration. En tennis, ceci est une manière sournoise de gagner contre son adversaire en le déconcertant.

Dans la vie de tous les jours, ceci nous arrive à tous quotidiennement, ça arrive même aux écrivains.

Dans l’écriture, la même chose arrive aussitôt que le côté droit du cerveau, l’hémisphère droit, fait une pause, et c’est le côté gauche qui commence à s’occuper du travail éditorial. Même si le côté gauche vous complimente pour vos progrès ou pour la durée du temps que vous aurez consacré à votre travail, il dévie toujours votre élan. Votre élan se fige, attrape le hoquet, et l’écriture ou l’idée ne passe plus à l’étape suivante.

C’est un événement qui nous affecte tous et pas seulement lorsqu’on écrit.

Il n’existe aucun moment particulier lorsque ceci arrive non plus. Ca peut vous arriver lorsque vous écrivez quelque chose de court, un article, un mémo ou un email. Ou bien ça pourrait ne vous arriver qu’au bout du sixième chapitre de votre livre. C’est pour cette raison que l’exercice de l’écriture libre marche si bien. Ca permet à votre côté droit du cerveau de dire au côte gauche de se la fermer un peu pour une certaine période de temps.

En vérité, il n’existe qu’une seule façon de relancer son élan d’écriture, et c’est en faisant quelque chose d’inhabituel. Lorsque vous faites quelque chose qui vous est inhabituelle, le côté gauche ne sait pas comment y répondre avec logique, et ainsi, il lâche prise. L’élan de l’écriture, l’intuition, et les idées reviennent naturellement avec un rythme renouvelé.

A chaque fois que j’essaie de décrire quelque chose, ma partie logique fait surface et réduit l’action suivante à une halte. C’est là où on commence à se dire : "mais quels sont ces mots qui pourraient décrire un aussi merveilleux lever du soleil ?". Alors, puisque dessiner n’est pas une activité qui m’est familière, je prends quelques crayons à dessin ou un pinceau de peinture à l’eau et je m’amuse. Le dessin n’est pas quelque chose que je fais très souvent. Si c’était le cas, ce serait devenu une habitude et ce fait en lui-même me stopperait net. Ce qui est bien c’est que ça ne prend que quelques minutes à faire quelque chose d’inhabituel avant que l’élan de l’écriture ne refleurisse, et je suis de nouveau capable de revenir à ma description ou à l’écriture.

Rappelez vous toujours, que tous les mots que nous utilisons dans nos brouillons ont l’air d’être des mots ordinaires. Ce n’est qu’après que leur apparence se transforme en extraordinaire.

La partie gauche qui nous fait, nous dit que les scènes ou les objets de tous les jours ne sont qu’ordinaires… Une simple bouteille de bière se trouvant au bas d’un trottoir peut recevoir le message suivant : "Et alors ?". Lorsqu’on pousse la situation, on pose en général cette question : "Comment puis-je faire vivre ce tableau ?" En élaborant quelque chose d’inhabituel dans l’esprit ou à travers une action choisie, nous pouvons délivrer le côté droit à la liberté de trouver les mots. Faites le en regardant l’ordinaire. En faisant la description de l’ordinaire. A ce moment là vous commencerez à utiliser les deux côtés du cerveau. Je vous garantis que tout ce que vous écrirez ne sera jamais ordinaire. L’écriture extraordinaire c’est l’écriture ordinaire mûrie par la pratique.

Idées de Catherine Franz, business coach et experte en marketing, spécialisée dans le développement d’info-produits, site -en anglais- : http://www.abundancecenter.com/

Traduction de l’anglais vers le français par karim Benyagoub

Surmonter le trou noir (blocage) de l’écrivain... ne tombez pas dans ce piège !

Autant le dire franchement. Le trou noir -ou le blocage- de l’écrivain, j’en suis convaincu, n’existe pas. Le plus souvent, je pense que les écrivains utilisent le trou noir de l’écrivain comme une excuse pour s’expliquer à eux-mêmes, à un éditeur, ou à une épouse soucieuse la raison pour laquelle le livre n’est pas encore terminé ou le chapitre pas encore incorporé au restant de l’œuvre.

Écrire c’est parler sur le papier. Parfois littéralement, et vous n’entendrez jamais quelqu’un dire : "je ne peux plus parler. J’ai le trou noir de l’écrivain. C’est juste que les mots ne me viennent pas à l’esprit."

Ainsi, il existe plusieurs pièges communs dans lesquels les écrivains débutants tombent tout spécialement ; et ces pièges stoppent la progression de toute écriture.

Le Volume Est Important
L’un des pièges les plus faciles est celui de se laisser intimider par le volume présumé de l’ouvrage, ce qui, comme on l’a déjà dit, stoppe l’écriture. La perspective d’écrire 300 pages est assez intimidante, et tout spécialement ce premier jour où vous vous êtes bien installé pour commencer. Il est très facile, surtout si vous êtes inexpérimenté ou moralement éreinté, de vous effondrer sous la charge mentale de tout ce travail qui vous attend.

L’astuce mentale que je vous propose, et de ne pas penser à ces genres de chiffres lorsque vous écrivez. Vous devrez vous mettre en objectif des blocs textuels raisonnables en ne concentrant votre énergie et préoccupation que sur la partie que vous vous êtes fixé pour la journée.

Si vous choisissez d’écrire le matin avant de partir à votre boulot de tous les jours, peut-être devriez vous atteindre l’objectif de mille mots par jour. Mille mots pourraient peut être vous paraître un peu exagérés, mais c’est en fait un objectif très réalisable. Et si vous vous donnez un rythme régulier, par exemple mille mots par jour, à la fin de la semaine vous aurez probablement un chapitre déjà terminé. Et au bout de quatre mois, vous aurez fini votre livre. C’est comme ça que ça marche.

N’entamez pas l’écriture tous les jours en gardant en tête le fardeau de devoir écrire 80 000 mots ou 300 pages. Installez vous à chaque fois avec l’intention d’écrire quelques centaines de mots. Ca fera toute la différence.

Mauvaise Métrique
Une deuxième pierre d’achoppement est liée à la première. Au moment ou les écrivains, les rédacteurs et les éditeurs ont en commun d’utiliser des mesures comme les mots ou les pages pour déterminer la taille que devrait avoir un livre, vous ne construirez pas vraiment votre livre avec des mots ou des pages. Les livres requièrent plutôt une concentration sur les blocs de construction. De ce fait, et tout spécialement lorsque vous vous efforcez de vous frayer un chemin à travers les premiers chapitres d’un livre (ce sont toujours les plus difficiles pour moi, pour être franc), vous ne pouvez pas penser à des choses comme : "Bien, maintenant j’ai besoin d’écrire mille mots." Au lieu de ça, vous aurez besoin de vous asseoir et d’écrire un livre en construisant un, deux, ou trois blocs.

Laissez moi vous donner un exemple ici. Lorsque j’écris un livre sur les ordinateurs ou sur la technologie, à la base, tout ce que je fais c’est d’enchaîner des descriptions de faits, des instructions pour utiliser certains outils, et des exemples de la vie réelle. Ce sont les blocs que j’utilise pour écrire un livre.

Si j’écris, par exemple, sur comment utiliser un outil de vérification de grammaire qui corrige des mots, je commencerai par écrire un paragraphe qui explique ce que cet outil peut faire. En suite, je continuerais en offrant une description, disons, des six étapes que vous devez suivre pour utiliser cet outil. En fin, je conclurais la discussion en montrant comment utiliser cet outil sur un exemple de texte réel. Et une fois que j’aurai fini d’écrire ces trois blocs de construction, j’aurai obtenu mes mille mots.

Voyez vous à quel point c’est différent de dire que vous allez écrire mille mots ? Mille mots représentent le but à atteindre. Mais cet objectif ne vous aide vraiment pas à vous frayer votre chemin à travers votre écriture. Pour comparer, dire que vous allez décrire brièvement un objet, donner des instructions à suivre pas à pas et donner un exemple, c’est du concret. Ces éléments concrets vous aident bien à avoir une bonne immersion dans votre écriture.

Vous n’allez probablement pas écrire des livres du genre "Comment faire pour…" traitant d’un sujet technologique. Mais vous trouverez que vous aussi vous construisez votre livre en utilisant une assez petite panoplie de blocs bien spécifiques au genre de livres que vous traitez.

Les auteurs de fiction ne le font-ils pas, par exemple ? L’auteur de romans décrit des scènes, dépeint des actions, travaille des dialogues et ainsi de suite. Et ce que ceci veut dire, encore une fois –rappelez vous que nous sommes en train de parler du mythe du trou noir de l’écrivain-, c’est que si vous êtes en train d’écrire un roman traitant d’un mystère, vous ne vous asseyez pas pour écrire avec votre seul objectif d’écrire vos mille mots. C’est trop abstrait.

Vous avez besoin de vous asseoir avec l’intention d’écrire une série de blocs de construction. Peut être que vous allez décrire aujourd’hui le pavillon de chasse exactement comme il l’était lorsque Petra et Michael avaient découvert le corps du vieil homme. Et demain peut être, vous travaillerez le dialogue qui s’était passé lorsque la police interrogea Langston à propos des tableaux à l’huile manquants.

Dans le cas particulier où vous aurez des difficultés à atteindre le nombre de mots que vous vous serez fixé par jour –et probablement même si ce n’est pas le cas-, vous aurez besoin d’utiliser des blocs de construction standard pour construire votre livre. Le bloc de construction vous permettra d’obtenir le contenu sur la page.

Petites Idées, Synonymes De Grands Ennuis
Laissez moi aussi revisiter un fait que j’ai vu très souvent lorsque j’étais un éditeur de livres. Parfois, le vrai problème qui touche un écrivain c’est d’essayer de transformer une petite idée en un grand livre. Ceci est souvent diagnostiqué à tort comme étant un cas de trou noir de l’écrivain. Certains sujets ne méritent pas un livre. Peut-être sont-ils de grands sujets, mais peut-être aussi qu’un traitement optimal ne demande que dix pages ou cinquante pages. Alors qu’un livre à besoin d’être plus grand que cela.

Je suggère que vous testiez votre idée en écrivant quelques exemples de chapitres et vous assurer en suite qu’il n’y a pas de redondance entre eux et qu’il vous reste toujours du contenu en réserve pour deux ou trois autres chapitres uniques. Cette technique devrait marcher. Mais supposons que vous ne saviez pas tout ça lorsque vous aviez accepté d’écrire un livre sur un certain sujet. Ou bien que la technique que je vous avais suggérée, malheureusement, n’ait pas marché dans votre cas particulier. Que pouvez vous faire ?

Dans ce cas vous êtes dans un sacré embarras. Vous aurez besoin d’élargir le champ de votre livre sans en altérer l’objectif et la justification d’origine. Si j’étais vous et que je me retrouvais dans cette position, j’essaierais de me rendre compte à quel point j’ai été court. Comme : aurais-je été court de cinquante pages ? Court de cent pages ? Une fois que j’aurais trouvé cette information, je plancherais sur le développement d’une liste de sujets liés les uns aux autres et que je pourrais utiliser pour rembourrer le livre ou pour l’étoffer.

En fin, si le livre avait déjà été mis à la vente, eh bien, je modèrerais sûrement ma fierté et j’aurais une conversation honnête avec l’éditeur.

Si vous trouvez que vous n’avez été qu’un tout petit peu court, la solution est souvent assez facile. Les éditeurs peuvent rendre un livre paraître plus grand en mettant moins de texte sur une page ou en utilisant un genre de papier plus volumineux. Si vous êtes en train d’écrire un livre de non-fiction, peut être pourriez vous y laisser une appendice qui couvre des sujets qui y sont indirectement liés ou quelque bibliographie étendue ou glossaire. Si vous écrivez un ouvrage de fiction, je ne sais pas ce que vous devriez faire, ce n’est pas mon domaine d’expertise. Devriez vous rajouter des personnages ? Une intrigue secondaire ? Je ne sais pas. Vous feriez mieux dans ce cas d’en parler à votre éditeur.

Idées de Stephen L. Nelson, il est l’auteur de Quicken for Dummies et QuickBooks for dummies ainsi que de 100 autres ouvrages (Tous en anglais). site en anglais: http://www.stephenlnelson.com/

Traduction de l’anglais vers le français par Karim Benyagoub

Apprendre à écrire comme un écrivain, une introduction au monde de l'écriture

Présentation

Alors, vous voulez devenir écrivain ? Vous avez probablement déjà fait un petit parcours dans l’écriture, peut-être aviez vous de bons résultats à l’école dans ce domaine, ou vous avez tout simplement toujours aimé l’idée d’écrire pour le plaisir et même pour gagner de l’argent.

Au moment où vous possédez la volonté d’écrire, vous n’êtes pas certain de savoir où aller à partir de là et comment démarrer. Eh bien, si cette description s’applique sur vous, cet article vous est destiné.
Beaucoup de personnes ont été exactement dans cette même embarcation lorsqu'ils ont commencé à écrire, et chacun finit par trouver sa voie à travers une marée de confusions qui apparaît toujours lorsqu’on commence quelque chose pour la première fois.

A moins d’être extraordinairement talentueux, comme certains écrivains amateurs, la grande plupart tomberont dans les mêmes pièges et les mêmes défis qu'il faudra relever quand on est débutant. Et bien que je ne puisse pas vous dire quoi écrire (je vous donnerai des idées pour que vous trouviez tout seul), je peux vous donner des astuces sur comment écrire.

Tout de suite, nous allons discuter la question suivante.

Comment devenir un bon écrivain?

Ce n’est pas une sorte de secret mystique, mais ces astuces ne sont pas connues par tout le monde, et aussi basiques soient-elles, elles sont les plus valeureuses et premières étapes qui doivent être suivies pour bien démarrer.

1- Devenez un lecteur avide

Les premiers pas pour devenir un grand écrivain c’est de devenir un lecteur avide. Les meilleurs écrivains sont généralement ceux qui sont bien cultivés dans une variété de sujets différents.

La lecture nous permet d’absorber la façon avec laquelle un livre ou un article sont construits, la meilleure manière de favoriser un bon flux d’écriture de mots, et comment structurer votre écrit pour que le résultat soit cohérent.

Si on devient un bon lecteur, rapide, compréhensif et avide, on bâtit la fondation mentale requise pour être un bon écrivain.

Que devrait-on lire ? Par quoi devrait-on commencer ? Combien de fois un écrivain ambitieux devrait-il prendre un bon livre entre ses mains ?

Eh bien, chacun devrait lire quelque chose qui lui plaise, quelque chose qu’on trouve intéressant. Ceux qui lisent des choses amusantes ou intéressantes ont une meilleure chance d’être capables d’écrire quelque chose d’une aussi bonne qualité.

Toute lecture ennuyeuse ou sèche n’est pas recommandée à lire, mais lire quelque chose de substantif d’un bon auteur, ou chroniqueur, constituera une bonne séance d’entraînement.

La lecture est une aptitude, non pas un talent, et elle peut être développée par la pratique pour ceux qui ne sont pas les meilleurs des lecteurs.

Comme règle générale, en attendant d’être englouti dans sa propre écriture et ne plus avoir le temps de lire quoi que ce soit d’autre, chacun devrait toujours avoir au moins un livre qu’il compte finir de lire.

Livre de fiction ou d’éducation, lire toujours quelque chose d’agréable améliorera les capacités de lecture, et de ce fait, les capacités d’écriture aussi.

Eventuellement, on sera capable de repérer ses propres fautes dans son écriture, et peut-être même dans l’écriture des autres à travers la pure pratique.

Toute personne qui se déciderait à ne pas lire n’aura aucune espérance d’être capable d’écrire assez bien pour être louable.

2- Apprenez à conter l'histoire

Il est important aussi d’apprendre les bases du conte, et l’une des meilleures façons à part la lecture avec avidité c’est de regarder les films ou la télé.

Au moment où les livres comportent généralement plus de substance et de profondeur que des médias regardables, regarder des émissions télé bien écrites ou de bons films peut aider à développer de bonnes habitudes de conteur d’histoire et peuvent contribuer à savoir comment créer un flux d’écriture d’histoire décent.

Regardez des émissions qui sont amusantes, passionnantes, divertissantes, celles qui gardent le spectateur sur le devant de son fauteuil, celles qui ont un bon timing et un bon dialogue.

Toutes ces choses peuvent s’appliquer sur un écrivain qui débute. Aux Etats Unis, la personne moyenne regarde beaucoup la télé juste comme elle est, mais combien la regardent-ils dans l’objectif d’analyser comment l’histoire est contée ?

Regarder un bon film avec l’intention de le disséquer mentalement peut apporter beaucoup à ceux qui cherchent à devenir un bon conteur d’histoire, et ceci est en général plus rapide à étudier que de voir dans d’autres livres pour avoir les mêmes astuces.

3- Choisissez vos influences

L’étape suivante de ce parcours pour devenir un écrivain est de choisir de bonnes influences. Tout comme dans l’art de l’illustration, les auteurs qui nous intéressent vont en fin de compte donner forme à notre propre style d’écriture.

Choisissez les auteurs de vos livres préférés et lisez les souvent. N’en volez jamais rien, puisque ceci est un énorme interdit, mais lire et étudier comment ils écrivent, comment ils structurent les choses et font fluctuer diffèrents éléments, peut aider à développer un style unique.

Il y a ceux qui ont automatiquement leur propre style et savent comment ils veulent écrire. Mais pour la plupart, ce n’est pas le cas, et le style est quelque chose qui doit être développé avec le temps.

4- Chassez le trou noir de l'écrivain (ou blocage de l'écrivain)

L’un des plus grands et menaçants des obstacles pour les écrivains aussi bien expérimentés que débutants est la malédiction du blocage de l’écrivain (le trou noir.)

Il y a des jours où l’auteur ; d’habitude au début d’un nouveau chapitre ou article, semble tout simplement ne pas pouvoir former une pensée assez cohérente pour écrire, c'est un passage à vide. L’une des choses les plus difficiles pour un nouvel écrivain c’est de commencer.

Quel est le remède pour ce problème frustrant ? En fait c’est assez simple : commencer et c’est tout. Tout ce dont on a besoin de faire c’est de commencer à écrire un truc, ça peut être tout et n’importe quoi. Si rien ne vient à l’esprit, commencez à écrire quand même, au hasard. Et à partir de là, continuez jusqu’à ce que le blocage mental commence à se dissiper.

Ca peut être surprenant de voir à quel point quelqu’un peut bien faire alors que quelques moments plutôt cette même personne ne savait désespéramment pas quoi faire. Il y a des chances, que ce qui a été écrit pour commencer ne soit pas assez bon pour être gardé. Dans ce cas, il suffit que vous y reveniez et le répariez.

Cela dit, dans d’autres cas ça pourra générer beaucoup de nouvelles idées et concepts tombés directement du ciel. Parce que lorsqu’on fait l’expérience du blocage de l’écrivain, le seul moyen de le dépasser c’est d’atteindre une zone se trouvant au-delà des limites de sa propre conscience, penser au-delà de la boite pour ainsi dire.

Dans cet état mental, il y a des occasions où apparaît une écriture vraiment brillante, qui n’aurait pas pu surgir de la pensée autrement. Dans ces circonstances donc, le blocage de l’écrivain peut se révéler l’ami d’un auteur plutôt que son ennemi. Sauf que d’habitude, il est effectivement l’ennemi, alors le meilleur moyen de le traverser c’est de lui rentrer en plein dedans.

5- Combien devrait-on écrire ?

Il est facile de n’écrire que lorsqu’on le sent. Au moment où ça rend l’écriture plus facile et nous fait échapper habituellement au défi de savoir quoi écrire, ça ne développera pas de bonnes habitudes d’écriture.

On devrait écrire un petit quelque chose chaque jour, peu importe à quel point c’est court. Ecrire simplement toutes les idées qui viennent à l’esprit pendant la semaine peut aider à soulager un certain poids du cerveau, et servir dans de futures sessions d’écriture.

Un seul paragraphe par jour peut réaliser assez de progrès pour garder une pensée fraîche et maintenir une vitesse de croisière dans sa propre écriture. Parfois, il est facile de s’installer avec l’intention de n’écrire qu’un tout petit peu, à la fin on finit par écrire bien plus que ce qu’on avait prévu.

Alors consacrer seulement une demi heure par jour pour écrire constitue un bon exercice, de peur d’attraper la rouille ou que les concepts commencent à disparaître de la mémoire.

6- Quoi écrire?

Maintenant que nous avons fait le tour des principales démarches pour apprendre comment écrire, on peut maintenant se pencher sur les défis de savoir quoi écrire. Ce n’est pas le but de cet article de donner au lecteur des idées sur quoi écrire, mais plutôt comment développer ses propres idées.

La plus évidente et la plus banale des astuces c’est d’écrire ce qu’on sait. Si on écrit d’expérience ou sur quelque chose qu’on ressent très fort et qu’on connaît à fond, cela rend l’écriture plus facile et rend l’écrit plus vraisemblable et lui évite de paraître distant ou impersonnel.

Qu’en est-il de ceux qui veulent écrire tout simplement sur quelque chose qui les intéresse mais dont ils savent très peu de choses ? Ca arrive beaucoup trop souvent, malheureusement.

Cependant, la vérité sur ce point c’est qu’on peut écrire sur quelque chose qu’on ne connaît pas forcément au début.
La meilleure idée reste d’en savoir assez pour écrire sur le sujet le moment venu.

C’est pourquoi il est important d’effectuer une recherche suffisante sur un sujet pour écrire d’une manière convaincante. Savoir juste les fondements d’un sujet peut rendre votre écriture tellement vraisemblable et utile surtout, et améliore tellement la qualité de votre écrit.

7- Ecrivez avec originalité

Peu importe quel sont les idées qu’on peut avoir, et peu importe combien d’autres personnes ont pu utiliser des idées similaires dans le passé, il est important d’écrire d’une manière originale.

De nos jours, trop d’histoires sont de pâles copies carbonisées les unes des autres, ou des montages illégitimes d’œuvres à succès populaires. Certains copieurs vont loin, tandis que que d’autres se retrouvent rejetés.

C’est difficile de trouver un concept original, puisque tout a déjà été fait et refait dans une forme ou dans une autre. Mais si un vieux concept peut être présenté sous un jour nouveau ou d’une manière tout à fait différente, ça peut rendre l’œuvre intéressante pour le lecteur, et amusante pour l’écrivain.

Certaines originalités de l’écriture concernent le style, mais la plupart du temps il s’agit de la structuration d’une histoire et de ses concepts en une manière qui est au moins un tout petit peu différente.

Lancer quelques virages et tournants au lecteur assurera que l’œuvre reste séparée de l’amas des productions qui manquent tout à fait d’originalité et d’inspiration et qui habitent dans les étagères des librairies ces derniers temps.

Cela dit, peut être que le concept le plus important et qui arrive lorsqu’on ne fait que diviser ce que nous écrivons c’est justement d’écrire pour soi-même. Les auteurs doivent écrire pour eux-mêmes et non pas exclusivement pour le bonheur du lecteur.

Lorsqu’on trouve des idées, on ne devrait pas se poser cette question ‘qu’est-ce que les gens aimeraient lire ?’ Ceci aide l’auteur à écrire avec une certaine passion et intérêt, et ça se verra dans l’œuvre définitive et poussera les autres à devenir aussi passionnés et intéressés par l’œuvre que l’auteur lui même.

Pour finir, et tout spécialement lorsqu’ils écrivent des livres, les écrivains qui écrivent en s’imaginant qu’ils sont le lecteur en même temps, ont généralement les meilleurs résultats.

Voilà, c’est presque tout pour cette introduction au monde de l’écriture. Les deux choses les plus importantes sont savoir comment écrire et savoir quoi écrire. J’espère que cet article aura pu aider à diriger un auteur ambitieux vers la bonne voie. Bonne chance et bonne continuation !

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