Faut-il protéger son livre ?

Question obsédante, permanente, chez les nouveaux auteurs : comment protéger mon livre pour que l’on ne me pique pas mes idées ?

Techniquement, c’est assez simple, je résume les grandes options :

  1. S’envoyer son manuscrit en recommandé, et ne pas ouvrir l’enveloppe
  2. Passer par la SGDL et son système de dépôt en ligne
  3. Passer par un huissier ou un notaire

Voilà, la question est réglée. Ce qui me semble plus important, c’est le sens de cette peur du plagiat, de la contrefaçon, du vol d’idée.

Juridiquement, on ne protège pas une idée, mais la réalisation de cette idée. Il est très rare d’avoir des idées vraiment originales, et bien des auteurs racontent la même histoire sans se connaître, sans avoir jamais lu la production de leur concurrence.

Et c’est pour cela que la loi considère un dépôt de manuscrit comme un commencement de preuve, un indice, mais non pas comme une certitude absolue. Un juge lira votre texte, puis celui de l’auteur que vous accusez de plagiat, et décidera s’il y a vraiment copie, emprunt etc.

Et très peu de procès aboutissent, parce que peu d’auteurs piquent, et qu’en général on pique les idées des auteurs qui cartonnent, pas des inconnus qui ne parviennent pas à se faire publier facilement : je sais, cette constatation est cruelle, mais juste.

Donc, ne vous embêtez pas avec cette obsession : si vous voulez être publié, lu, vous devez prendre le risque d’envoyer vos textes à des lecteurs de maisons d’édition, souvent eux-mêmes écrivains.

La pire chose qui puisse vous arriver serait de rester ad vitam aeternam dans l’obscurité des écrivains inconnus, qui ne sont pas lus.

Prenez le risque (après les précautions d’usage) de diffuser vos textes, sur des blogs, des sites, des forums, permettez le téléchargement gratuit de chapitres : plus on vous lira, plus vous serez accessible, et plus vous aurez de chance de faire votre chemin dans le monde de l’édition.

Oui il faut vous protéger, protéger votre livre, mais pas vous cacher !

Alain Jamot vit à Berlin et est écrivain et éditeur. Il anime le blog http://www.je-publie-mon-livre.com, consacré à l’écriture et l’édition indépendante.

La couverture de votre livre

Écrire c’est bien, mais écrire et publier c’est mieux, et dans la publication en autoédition, il y a une chose à ne pas rater, c’est la couverture de votre livre.

Beaucoup d’auteurs indépendants s’en foutent un peu, font n’importe quoi, s’en remettent au hasard ou aux modèles proposés par les services d’impression à la demande (ce qui revient à peu près au même…) et se retrouvent avec des couvertures hideuses, bariolées, bourrées d’effets Photoshop pas maîtrisés ou pseudo-3D, bref c’est l’horreur.

J’ai souvent constaté, dans les salons du livre, à quel point les auteurs ne réalisent pas que la première publicité, le premier et sans doute seul document qui donnera envie d’acheter, c’est cette fameuse couverture de livre.

Et quand elle est ratée, eh bien il ne se passe rien, ils ne vendent rien, nada…

Que faut-il faire alors ?

1/ regarder dans les bibliothèques, les FNAC, les librairies, et essayer de comprendre comment fonctionne un livre, quelles couleurs, photo ou pas, choix des caractères…

2/ faire une liste de ce qui vous semble important

3/ imaginer votre couverture, dans votre tête, et comparez-la à votre liste

4/ apprendre à vous servir d’un logiciel de graphisme ou de mise en page (il en existe de gratuits pour PC ou Mac)

5/ vous lancer, et vous remettre en question jusqu’à obtenir un résultat satisfaisant.

Si vous avez un budget, vous pouvez aussi vous former avec une méthode, ou engager un graphiste.

Mais ne considérez pas que c’est inutile, et que cela ne mérite pas d’effort : tout comme la mise en page, la couverture de votre livre fera la différence entre un livre raté et un livre semblable à ceux qu’on trouve dans le commerce : votre futur lecteur s’attend à la même qualité que chez Gallimard ou Grasset. Il ne tient qu’à vous pour vous en approcher. C’est injuste, mais c’est comme ça.

Alain Jamot vit à Berlin et est écrivain et éditeur. Il anime le blog http://www.je-publie-mon-livre.com, consacré à l’écriture et l’édition indépendante.

Comment faire un livre ?

FRANKFURT AM MAIN, GERMANY - OCTOBER 12:  A vi...

Voilà une question que se posent, ou devraient se poser, tous les auteurs débutants : comment faire un livre ?
Cette question est bigrement intéressante, car elle peut très vite se diviser en deux questions :

--) comment faire pour écrire un livre

et

--) comment faire pour publier un livre.

La première relève de la technique littéraire. Effectivement, il existe des techniques pour mener à bien la rédaction d’un manuscrit.

Vous pouvez vous inspirer de ce schéma :

  1. Faire un plan, ou au moins un résumé de votre histoire
  2. Décrivez brièvement vos héros
  3. Découpez en chapitres
  4. Écrivez une première version de votre manuscrit, puis laissez reposer quelques semaines
  5. Relisez tranquillement, puis passez à l’étape suivante
  6. Réécrivez votre manuscrit, du point de vue du lecteur : sabrez impitoyablement tout ce qui retarde l’action, les descriptions trop longues, les dialogues mal foutus, rallongez les passages intéressants, donnez des éléments supplémentaires sur vos personnages, rendez-les vivants et attachants
  7. Laissez reposer à nouveaux quelques jours, puis
  8. Corrigez les fautes de frappe, d’orthographe, vérifiez votre grammaire
  9. Donnez à lire votre manuscrit à quelques personnes de confiance
  10. Relisez une dernière fois.

Et voilà, votre premier livre est achevé.

Vous pouvez embrayer sur la deuxième question : comment publier un livre.
  1. Créez-vous un réseau sur Twitter et Facebook d’éditeurs : ils y sont nombreux
  2. Échangez, faites-vous connaître avant d’envoyer un manuscrit au pif, repérez ceux qui cherchent de nouveaux textes, et à ce moment-là seulement, envoyez-leur votre manuscrit.
  3. Parallèlement (les deux premiers points prennent du temps), lancez-vous comme auteur, en visant les lecteurs sur les réseaux sociaux.
  4. Donnez à lire gratuitement les trois premiers chapitres de votre livre sur votre blog
  5. Publiez sur le Kindle d’Amazon
  6. Publiez une version papier : passez par un conseiller littéraire/éditorial pour obtenir un vrai livre, avec une vraie mise en page/couverture (ça coûte un peu de sous, mais votre crédibilité est à ce prix) et vendez-le dans les salons du livre de votre région, rencontrez des journalistes, des libraires... votre futur éditeur sera impressionné par vos efforts, et votre liste de lecteurs !
Si vous suivez cette stratégie, vous augmentez votre chance d’être publié de 90 % !

Vous venez de le constater, votre question,  comment faire un livre, ne doit pas vous conduire au désespoir et à l’inaction : bien au contraire, il n’y a jamais eu autant d’outils et d’opportunités pour vous faire connaître en tant qu’auteur. Profitez-en !

Alain Jamot est écrivain, éditeur et conseiller littéraire : il vit à Berlin, où il anime le blog http://www.je-publie-mon-livre.com, dédié à l’écriture et l’édition indépendante.

(Image credit: Getty Images via @daylife)

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