Création du profile d'un personnage, 50 questions utiles

En donnant la réponse à ces questions concernant chacun de vos personnages, vous pourrez constituer leurs différents profiles de base, ce qui vous aidera beaucoup dans l'écriture du scénario, et aussi pour vous remémorer à chaque instant qui sont vos personnages. C'est parti.

1- Prénom (et deuxième prénom) du personnage, nom de famille, surnoms (pseudonymes et sobriquets)?

2- De sexe masculin/féminin? Lieu et date de naissance (jour/mois/année)?

3- Adresse; rue, ville, région, pays, et comment repérer sa maison?

4- A quoi ressemble sa maison, vue de l'extérieur, de l'intérieur?

5- La couleur des yeux? Des cheveux? La taille, le poids, et les mensurations (type de physique)

6- Qualité de la voix, style de parler, expressions favorites?

7- Caractères distinctifs ou gestuels (se ronge les ongles de la main, boite en marchant...)?

8- Style d'habillement? Vêtements favoris?

9- Instruction et expérience? Les sujets où il est le plus calé, le plus mauvais? Ses sujets de discussion préférés?

10- Historique de ses emplois?

11- Ses objectifs de carrière?

12- Les parents vivent-ils toujours? Si non, quand et comment sont-ils décédés?

13- S'ils vivent toujours, quels sont leurs expériences et carrières?

14- Qui sont les autres membres importants de la famille? (Frères et soeurs, parents adoptifs...)?

15- Comment se porte le personnage au sein de sa famille?

16- Comment va sa santé en général?

17- Quel est le type de sa personnalité? Son état mental? Sa nature de base?

18- Son tempérament? Son état émotionnel?

19- Ses handicaps? Peurs? Inhibitions (blocages intellectuels ou affectifs)?

20- A quoi le personnage aime-t-il jouer?

21- Qu'est-ce qu'il aime lire? Lit-il les livres en entier ou interrompe-t-il souvent sa lecture?

22- Où part-il en vacances?

23- Ses lieux favoris? Ses Cachettes secrètes?

24- Que fait-il après le travail/après les cours et en fin de semaine?

25- Quelle est la chose qu'il aime vraiment?

26- Quelle rubrique du journal lit-il en premier?

27- A-t-il jamais eu des animaux de compagnie? Expliquez.

28- Qu'est-ce qui fait rire le personnage?

29- Qui sont les gens qui aident le personnage? Qui sont ses amis? Pourquoi?

30- Qui sont ceux qui se posent en travers du chemin du personnage? Quelle genre de relations entretiennent-ils avec lui?

31- Qu'est-ce qui est important pour le personnage? Ses ambitions? ses rêves? Pour quoi?

32- Quel est le genre de choses qui dérangent le personnage? les animaux domestiques le mettent-il en rogne?

33- Comment le personnage voit-il la vie?

34- Comment le personnage se voit-il lui même?

35- Qui sont les héros du personnage? Qui sont ses idoles? Sur quelles personnes pose-t-il son regard le plus souvent?

36- le personnage a-t-il un intérêt romantique? De l'expérience en amour?

37- Quel genre de voiture conduit-il ou voudrait-il conduire?

38- Comment le personnage est-il vu par les autres?

39- Qu'est-ce qui distingue le personnage de toute autre personne?

40- Les lecteurs vont-ils aimer ou détester ce personnage? Se rappelleront-ils de lui?

41- De quoi ce personnage est-il fière?

42- A quel propos le personnage est-il embarrassé?

43- Quelle a été la plus grande joie du personnage? Son plus grand frisson ou émotion?

44- Quelle a été sa plus grande déception?

45- Quels sont ses passe-temps préférés, ses passions?

46- Quels sont les goûts du personnage: couleur préférée, musiques, livres, films, émissions télé, nourriture, parfum de crème glacée, boisson, sports, arts, genre de personnes, personnages (livres, films...), jeux, endroits, sujets de discussion, revues, animaux, blagues, groupe de musique...?

47- Dans la question précédente, qu'est-ce que le personnage aime-t-il le moins, que déteste-t-il?

48- Ecrivez une phrase qui décrit ce personnage.

49- Dans cette histoire, que veut le personnage? Obtiendra-t-il ce qu'il veut? Comment?

50- Dans cette histoire, quel est le plus grand problème de votre personnage? Comment sa situation pourra-t-elle empirer? Comment pourra-t-elle être résolue?

Voilà! J'espère que cette liste vous sera utile, prenez bon plaisir dans votre écriture.

Création de personnages

Création de personnages: Qu'est-ce qui fait qu'une histoire fait tilt dans la tête du lecteur?

Communément, c’est possible en incorporant un développement de personnages plus riche et plus de dialogues. Il s'agit de la façon avec laquelle un personnage est décrit dans l'oeuvre, souvent en quelques mots seulement, et qui permet à ce personnage de se démarquer des autres.

Pour vous aider à créer vos personnages, je vous avais concocté une liste de questions essentielles dont les réponses serviront à dresser le profile de chacun de vos personnages, jetez un coup d’œil sur mon poste précédent.

On pourrait comparer la création de personnages avec le mélange des couleurs en peinture; par exemple, en mélangeant le rouge et le jaune on obtient l'orange, puis on recherche les bonnes nuances dont on a envie (selon qu'on ajoute plus de rouge ou de jaune, du blanc, une couleur sombre, etc.)

Pour créer un personnage, il suffit d'emprunter des petits bouts et morceaux de personnes de la vie réelle, puis les mélanger et les travailler pour obtenir notre personnage, en nuançant les tempéraments et les caractéristiques comme on le veut. Exploitez votre imagination et donnez libre cours à votre créativité.

Une fois que vous aurez ébauché les principaux traits de votre personnage, vous devrez faire sentir sa présence au lecteur en le faisant connaître à travers l’action, le dialogue, et le conflit. C'est là où le profile du personnage entre en jeu.

Beaucoup de questions touchent aux activités des personnages et aux lieux où ils vont :

Comment se porte votre personnage au sein de sa famille ? A quoi votre personnage aime-t-il jouer ? Qu’est-ce qu’il aime lire ? Est-il du genre à lire un livre en entier, interrompe-t-il souvent sa lecture ? Où part-il en vacances ? Va-t-il faire du camping pendant ses vacances ou partira-t-il au parc d'attractions ? C’est quoi son endroit préféré ? Ses cachettes secrètes ? Que fait votre personnage après le travail/après les cours et en fin de semaine ?

Les réponses à ces questions sont celles qui vont révéler la personnalité de votre personnage..

Il y a aussi les questions sur son style de parler et ses expressions favorites. Ceci donne au lecteur une idée sur l'expérience du personnage, son éducation, son age et son état d'esprit. A-t-il une basse ou une haute estime de lui-même? Est-ce un ancien yéyé? Fait-il des projections sur les autres? Tous ces éléments peuvent être exprimés à travers les dialogues.

Le scénario de l'histoire peut être constitué en fournissant la réponse à cette question :Que veut vraiment le personnage, et qu'est-ce qui se dresse sur son chemin? L'essence d'un personnage est sa capacité de s'intéresser à quelque chose. Le personnage principal est intéressé par son objectif, il rencontrera un adversaire qui a un intérêt contraire : l'éloigner de cet objectif. Ceci est une manière de construire un conflit dans votre histoire, et ce conflit renforcera à son tour le scénario.

Une autre manière de créer un conflit consiste à montrer comment le personnage réagit vis-à-vis des autres ; pour vous aider, demandez vous cette question : comment le personnage est-il vu par les autres ?

Répondez aux 50 questions du post précédent affin de créer un profile pour chacun de vos personnages. Et en parcourant en suite les résultats de leurs différents profiles, vous aurez besoin de choisir soigneusement les détails à incorporer dans votre histoire.

Qu’est-ce qui poussera votre personnage à l’action et qu’est-ce qui créera des réactions chez lui ? N’essayez pas d’utiliser toute vos information à partir des profiles sinon vous finirez par accabler vos lecteurs. Mais chaque réponse à ces questions vous est précieuse parce que ça vous rappellera toujours qui est votre personnage.

Ecrire des histoires, Le chemin vers la publication en une année

Il existe un moyen pour pratiquement garantir votre publication au bout d’une seule année. Non, ça n’a rien à voir avec l’auto publication. Cette voie n’est pas pour les dilettantes, et vous poussera à vos limites, mais ça a marché pour des dizaines de mes étudiants, et ça marchera pour vous.

Elle est basée sur les principes de l’écriture qui ont été proposés au début par deux géants du secteur de la publication ; les auteurs de science-fiction Ray Bradbury et Robert Heinlein, il y a plus de trente ans de cela. Et non, vous n’aurez pas besoin d’être un auteur de science-fiction. Peu importe l’objectif ULTIME que vous vous êtes fixé ; romans, scénarios, dramaturge, ou poète, vous pouvez adapter cette méthode. Elle est conçue pour faire face à littéralement chaque problème important que vous rencontrez ou que vous pourriez rencontrer en tant qu’écrivain.

1) Ecrivez une histoire chaque semaine, ou une histoire chaque deux semaines.

2) Lisez dix fois plus que ce que vous écrivez.

3) Mettez vos histoires dans le courrier. Gardez-les dans le courrier jusqu’à ce qu’ils commencent à vendre.

4) Ne réécrivez jamais, excepté pour des demandes éditoriales.

Voilà ! Maintenant revoyons ces étapes pour un peu plus d’explications.

1) Ecrivez une histoire par semaine, ou une histoire chaque deux semaines. Elle peut être aussi courte qu’il vous plaira. Non, peu importe si vous voulez écrire des romans, ou si vos idées tendent vers l’émergence de votre subconscient en long format. Si vous étiez un coureur novice qui s’entraîne pour un marathon, vous commenceriez par courir du côté de chez vous, n’est-ce pas ? Vous ne commenceriez pas par courir sur 26 kilomètres, ça c’est sûre ! Tout ce dont vous avez besoin de savoir pour écrire un livre est contenu dans une petite histoire, et écrire 100.000 mots en petites histoires améliorera de loin votre écriture, plus efficacement que ces mêmes 100.000 mots dédiés à un seul roman. Ecriture de script ? Avant que vous ne puissiez écrire un script, vous devez être certain que vous comprenez ce que c’est que le conte. Je veux dire VRAIMENT le comprendre, subconsciemment. Les petites histoires vous donnent une chance d’affûter vos talents. Poésie ? Bien, dans ce cas, composez un poème par semaine ! Rédaction ? Sûr ! Rédigez un article par semaine !

2) Lisez dix fois plus que ce que vous écrivez. Il n’y a rien de plus triste qu’un jeune écrivain qui ne lit pas de peur de la "contamination de son style." Ceci est une illusion personnelle totale. Un écrivain a désespérément besoin de lire tout ce dont il peut mettre la main dessus… et de ce qui est vraiment de la meilleure qualité. Personnellement, je lis un acte de Shakespeare à vive voix chaque matin, pour améliorer à la fois mon écriture et mon parler.

3) Mettez vos histoires dans le courrier. Chaque semaine, ou chaque deux semaines, une de vos histoires devrait être soumise à un éditeur qui vous paye avec de l’argent pour vous publier. Franchement, peu importe combien. L’argent est une équation très froide, quelque chose de différent que les tapes dans le dos, les bravos, les copies de contributeurs ou même les prix remportés. Lorsqu’un éditeur vous signe un cheque, il y manque les chaleureux sentiments peluchés, et un pesant "est-ce que mes lecteurs vont aimer" qui est complètement différent des acclamations ou de la critique de votre groupe ou classe d’écriture. CEUX-LA sont les réactions dont vous avez besoin : un chèque qui liquide la banque. Lancez vos histoires ! La publication Web est déjà une bonne idée dans ce contexte, aussi longtemps qu’il y aura de l’argent à en tirer. Même un centime par mot –ou moins !- est très acceptable.

4) Ne réécrivez pas, excepté pour des demandes éditoriales. Une fois votre histoire finie et initialement réécrite, poursuivez votre chemin. Ne réécrivez pas éternellement, en essayant de rendre votre écrit "parfait." Vous apprendrez plus en écrivant une nouvelle histoire qu’en réécrivant indéfiniment une vieille histoire.

Si vous faites tout ça, je vous promets vos premières
ventes au bout de cinquante histoires. Avec le rythme
d’une histoire par semaine, ça se fera en un an ! En un an
seulement à partir d’aujourd’hui, vous pouvez devenir un
auteur qui gagne sa vie. Et pour tout autres écrivains
accomplis, ceci pourrait constituer une idée assez
excitante pour qu’ils restent éveillés tard, et pour qu’ils se
lèvent tôt, en écrivant encore plus, sachant que ce
premier chèque d’acceptation est à moins de 365 jours de
leur portée.


Idées de Steven Barnes, l’auteur à best sellers du New York Times. Il a publié plus de trois millions de mots de fiction, et a écrit l’ouvrage qui remporta un Emmy "A Stitch In Time" qui est un épisode de "Outer Limits." Il est le créateur de " Lifewriting ™ performance system for writers". Son site (en anglais) : http://www.lifewriting.biz/

Traduction de l’anglais vers le français : Karim Benyagoub.

Pourquoi l’édition d’histoires améliore-t-elle la qualité de votre fiction?

N’avez-vous jamais lu une histoire, un roman ou une petite nouvelle, qui vous a tellement plu que vous l’avez lu et relu plusieurs fois encore et encore ? Après chaque relecture, vous aviez même noté quelque chose de différent et aviez compris un nouveau message. Savez vous ce que plusieurs de ces genres d’histoires ont en commun ? Un bon éditeur d’histoires. C’est bien ça. Ces romans ont été édités pour des valeurs de développement d’histoire, et c’est pour ça que l’œuvre est si mémorable.

Comme écrivain de fiction, n’est-ce pas cet effet que vous voudriez que votre livre produise ; résonner avec les lecteurs longtemps après qu’ils aient refermé votre livre ? N’aimeriez vous pas que vos lecteurs soulignent des passages et lisent votre livre jusqu’à ce que les pages en deviennent cornées et tâchées de café ? Comme romancier, je sais que ça me plairait.

Quel est donc cet ingrédient magique qui entre en jeux lorsque votre roman se trouve entre les mains d’un éditeur d’histoires talentueux ? Le lien. Oui, ce simple mot, lien.

Laissez moi emprunter une comparaison avec un scénario de la vie réelle. Un bébé peut être nourri, gardé au propre et bénéficier de soins adéquats, mais si les liens ne s’établissent pas entre la maman (ou la personne à charge) et l’enfant, cet enfant ne se développera pas. Ce syndrome a été découvert au début dans les orphelinats où les bébés souffraient d’un abattement et affaiblissement dus à un manque de liens affectifs. Ce syndrome a été appelé la "privation maternelle."

Ce processus de liens est analogue à ce qui a besoin de se passer entre l’écrivain et le lecteur. Dans la lecture, si les liens émotionnels n’ont pas lieu entre le lecteur et l’histoire, l’écrivain perdra le lecteur. Le lecteur, en un sens, disparaîtra ou s’abattra comme un bébé en situation de privation maternelle.

Par exemple, j’ai entendu plusieurs clubs de livres dire ; "Cette histoire était plate," ou encore "Je n’ai pas pu encourager ou établir une connexion avec les personnages." Souvent, ce problème aurait pu être évité grâce à un bon éditeur d’histoires.

Voici juste quelques uns des avantages de travailler avec un bon éditeur d’histoires.

Un bon éditeur d’histoires vous aide à :

- devenir un meilleur écrivain,

- trouver des trous dans votre scénario,

- 'montrer' en opposition avec 'raconter votre histoire'

- ficeler les rebondissements de l’intrigue et répondre aux questions de l’histoire,

- développer des personnages réalistes et capturer des comportements humains dans toutes leurs subtilités,

- faire évoquer des émotions chez votre lecteur,

- écrire des dialogues plus envoûtants,

- faire en sorte que vos personnages de fiction aient l’air de personnes réelles,

- creuser dans votre cœur et produire directement de votre poitrine,

- découvrir le voyage vers la vérité ou le thème de votre œuvre.

Alors pourquoi ne pas profiter des talents d’un professionnel d’édition d’histoires pour aider vos lecteurs à se lier avec votre histoire ?

Une structure d'histoire à essayer

La plupart des écrivains "experts" accordent une faveur particulière à une certaine façon de voir le scénario, et ils y adhèreront pour des années ou pour toute leur carrière. C’est très bien, mais il est important de réaliser que toute façon de modeler une histoire ne va pas plus loin que ça ; un model, et non pas les profondeurs et l’essence vivante de l’histoire elle-même.

Les problèmes se posent lorsque de jeunes écrivains (ou même expérimentés !) confondent une structure simplifiée avec une sorte de vérité profonde et éternelle. Il vaut beaucoup mieux examiner de multiples structures, voir quels sont leurs points forts et leurs faiblesses, et essayer d’entrevoir la vérité qu’elles essayent de transmettre.

L’authentique "vérité" d’une histoire se trouve au-delà de toute structure, mais elles pointent toutes vers la même direction, vers cette métaphorique et mystique montagne cachée, que tous les conteurs ont toujours gravi depuis le début des temps. Aussi longtemps qu’on ne confondra pas le doigt de la main avec la montagne, les structures peuvent être en effet assez utiles.

Le pire des models d’histoire qui est le moins utile pourrait être quelque chose comme : "ça a un début, un milieu, et une fin." Eh bien, oui, mais un bout de ficelle aussi.

Un peu plus utile, essayez : Objectif, Obstacle, Aboutissement. En d’autres termes, un personnage veut quelque chose, et quelque chose se dresse sur son chemin. Il essaie différentes choses pour résoudre la difficulté, menant ainsi à un éventuel point culminant.

Celui-ci est encore plus utile :

Situation, Personnage, Objectif, Adversaire, Désastre. Utilisant le film classique de James Bond "Goldfinger" (littéralement: le doigt d'or) comme model (les films d’actions sont bons sur ce point, parce que leur structure est habituellement d’une clarté cristalline) :

Situation : Lorsque l’or est sorti en contrebande d’Angleterre en grandes quantités,

Personnage : James Bond l’agent secret 007

Objectif : Il est désigné pour découvrir comment ça se passe. Mais il est loin de se douter que

Adversaire : l’industriel milliardaire Auric Goldfinger

Désastre : est en train de faire sortir l’or en contrebande pour financer sa véritable opération ; la destruction du fort de Knox avec une bombe atomique !
(Note: le Fort de Knox est un camp militaire, situé dans le Kentucky, où est enfermée la principale réserve d’or des Etats Unis)
Pouvez vous voir comment ce model aide à clarifier les différents aspects basiques de votre histoire ? Le héros doit avoir un objectif, et il doit y avoir des forces en opposition. Plus encore, le but initial du héros et son but ultime peuvent très bien changer au cours de l’histoire, puisque ces buts vont vers une compréhension de plus en plus complète de la situation. Une telle structure d’histoire implique à la fois des motivations internes et externes, et met en place une structure dynamique qui s’écrit pratiquement d’elle-même !

La meilleure des structures d’écriture serait ce qui est connu comme "Le Voyage du Héros" ("Hero's Journey") créé par Joseph Campbell, et exploré par les anthropologues et les différents experts du monde entier. Il y en a plusieurs interprétations, mais en essence, ça peut être représenté comme ce qui suit :

1) Le Héros Confronté A Un Défi
2) Le Héros rejette le défi
3) Le Héros accepte le défi
4) Le Chemin des Epreuves
5) Rencontre avec des alliés et gains en puissance
6) Confrontation avec le mal et défaite
7) La Sombre Nuit de l’Esprit
Rebond de Confiance
9) Confrontation avec le Mal et Victoire
10) L’Elève Devient le Maître

Cette disposition implique automatiquement les désirs ardents, peurs, obstacles, efforts, dépression profonde et transportations de joie des vraies vies humaines. C’est la raison pour laquelle cette disposition, plus que toute autre, est tout aussi bien utile aux écrivains débutants que confirmés. Parce que ça reflète nos vies, l’écrivain peut adapter le plus facilement sa propre compréhension de la vie et de l’univers dans son œuvre.

Si vous organisez votre œuvre dans cette disposition, les lecteurs ou les spectateurs du monde entier reconnaîtront instantanément vos efforts comme étant une "histoire." Ecrire une mauvaise ou une "bonne" histoire dépendra entièrement du talent et de la créativité que vous apporterez dans votre œuvre ; la qualité inestimable de l’"art" qui est au-delà de toute description directe.

Il existe, bien sûr, plusieurs autres dispositions, et un écrivain ambitieux ou étudiant ferait bien de lister la plupart des variantes côte à côte, et d’analyser ce qu’elles disent. Aucune d’entre elles n’est "vérité," mais toutes sont des doigts utiles pointant vers cette montagne.

Perfectionnisme et écriture : Avantage ou handicap ?

Pendant plusieurs années, je me suis toujours flattée pour mes tendances perfectionnistes. "Où est le mal à vouloir être parfaite ?" Aurais-je pu m’interroger. Le terme "parfait" n’est-il pas un mot merveilleux, positif ? Les gens ne se souviennent-ils pas de la célèbre gymnaste Nadia Comaneci pour son dix parfait ? Pourquoi se contenter d’un B lorsque vous pouvez obtenir un A, lorsque vous pouvez être le meilleur une bonne fois pour toutes ?

Et ce perfectionnisme m’a servi de plusieurs façons. J’ai été une très bonne élève à l’école. J’ai adoré la lecture parce que je la pratiquais si bien, et l’écriture aussi à cause des notes et des acclamations que je recevais de mes professeurs d’anglais et de mes amis. J’ai utilisé mon énergie à vouloir être parfaite comme une boussole pour orienter ma vie vers où je le voulais ; si j’étais bonne dans une discipline (et que je recevais un prix pour ça), je m’y mettais encore plus. Et si je ne l’étais pas dans une autre, je la laissais tomber comme on laisse tomber un objet brûlant d’entre les mains.

Prenons l’art par exemple. Depuis l’age où j’ai pu tenir un crayon dans la main, j’ai toujours adoré dessiner. Bien que je n’aie jamais reçu d’éducation artistique officielle, je me suis essayée à la peinture à l’eau, à la craie, à l’encre, au fusain et à la peinture acrylique depuis l’enfance jusqu’à l’adolescence. Ma maman n’a pas juste collé mes dessins sur la portière du réfrigérateur, elle en a encadré certains. J’ai toujours cru que j’étais destinée à dessiner les cartes de vœux et à illustrer les livres pour enfants… jusqu’à ma première année secondaire, lorsque j’ai reçu un cours d’art d’un professeur où j’ai eu un C. Je n’ai plus jamais pris de cours d’art à l’école, je m’étais décidée à devenir écrivain.

Mais je n’avais pas idée que mon perfectionnisme allait devenir aussi le plus grand obstacle qui se dresserait sur mon chemin vers le rêve de l’écriture, pour plusieurs années durant. Car loin d’être un trait de caractère "merveilleux" ou "positif", ça m’avait en fait retenue, raillée, réprimandée, culpabilisée et méprisé mon envie ardente de devenir une écrivain. Restée sans les caresses constantes de mon ego par les professeurs et leurs encouragements dont j’avais tellement besoin, j’avais perdu pied et tergiversé, je m’étais débattue et avais fui.

Il m’a fallu beaucoup de temps pour réaliser la vraie raison pour laquelle je n’écrivais pas. Je rejetais la responsabilité sur le manque de discipline, ou le manque de temps, ou alors je venais occasionnellement à la conclusion que je n’étais tout simplement pas faite pour devenir écrivain. Et alors je tombais par hasard sur une vieille histoire ou essai que j’avais écrite, j’y reconnaissais l’habileté et le talent, me rappelais la joie et la satisfaction que je ressentais pendant l’écriture, ce qui me redonnais un souffle nouveau pour écrire pour la publication.

Mais jamais rien n’était encore assez parfait pour que je publie. Ou bien, parmi ces rares occasions où j’avais effectivement envoyé une histoire ou une demande pour considération, j’ai vu chaque rejet comme étant la confirmation que je n’étais simplement pas assez bonne. Des mois, parfois des années s’étaient passées, avant que je ne réessaye encore une fois.

Vous reconnaissez vous à travers ces mots ? Es-ce que votre propre perfectionnisme vous bloque, vous fige, vous empêche de soumettre votre travail ou vos idées ?

Croyez moi lorsque je vous dis ceci : le perfectionnisme n’est pas l’ami d’un écrivain. Si j’avais continué à succomber à cette tendance, je n’aurai jamais connu la joie et la satisfaction de voir mes articles publiés, je n’aurai jamais commencé ma newsletter (lettres d’informations) pour écrivains ou réalisé mon site web. Si vous aussi vous êtes un ou une perfectionniste, et que vous laissez ce trait de caractère orienter votre vie, vous non plus ne pourrez le faire.
Parce que le perfectionnisme est un syndrome enraciné dans un désir d’enfance de plaire et d’être remarqué, il n’existe pas de solutions rapides ou faciles pour en venir à bout. En plus, même si vous le surmontez dans le but de finir un projet, ce perfectionnisme remontrera sa vilaine face pour en contrecarrer d’autres ; j’ai plusieurs projets à demi achevés qui l’attestent. Cependant, j’ai aussi pour vous quelques indices qui pourraient vous aider à vous débarrasser de votre habitude perfectionniste, ou bien au moins arriver à s’adapter avec elle encore et encore :
1. Exposez la bête à travers votre écriture. écrivez sur votre perfectionnisme dans votre journal, ou écrivez un essai sur l’expérience que vous en avez. Comment es-ce que ça a gêné votre vie dans le passé, comment es-ce que ça vous a empêché de vous consacrer à des choses que vous aimiez beaucoup ? D’où cette tendance est-elle venue, comment a-t-elle évolué ? Allez vous laisser ce seul trait de caractère continuer à saper la passion et l’enthousiasme de votre vie ?
2. Lisez sur le perfectionnisme et comment le surmonter ou travailler avec. Deux livres que je recommande (en anglais) sont Never Good Enough: How to Use Perfectionism to Your Advantage Without Letting it Ruin Your Life (Jamais assez bon: comment utiliser le perfectionnisme à votre avantage sans le laisser vous ruiner la vie) par Monica Ramirez Basco (http://tinyurl.com/2gc9c), et If You Can Talk, You Can Write (Si vous pouvez parler, vous pouvez écrire) par Joel Saltzman (http://tinyurl.com/2tjje).
3. Retenez vous de penser que vous ou votre travail devez être "les meilleurs", et au lieu de ça visez seulement de faire "de votre mieux". Ne faites pas tout votre possible pour la perfection, mais pour le meilleur de ce que vous pouvez donner. Et alors soumettez votre meilleur travail, puis passez au projet suivant sans regarder vers l’arrière.
Avec le temps, vous verrez qu’envoyer votre travail "imparfait" et vous concentrer sur le prochain livre, histoire ou article deviendra de plus en plus facile, et votre écriture se portera de mieux en mieux.

4. Rappelez vous continuellement la raison pour laquelle vous vouliez écrire à l’origine. Essayez d’écrire juste par pur plaisir, ou pour toucher un certain genre de personnes ou d’audience, ou pour capturer une idée, une émotion, une croyance, une mémoire, un personnage ou une scène.5. Si vous vous sentez être désespérément au point mort et que vous ayez besoin de recevoir des échos et des encouragements pour revenir dans l’écriture, rejoignez un atelier d'écriture (workshop). Vous trouverez d’excellents ateliers d'écriture en ligne (en anglais) sur http://writesuccess.com/workshops_for_writers.htm

Le perfectionnisme et l’écriture, comme l’huile et l’eau, ne se mélangent jamais—le premier fera tout pour entraver le second, vous faire douter de votre propre talent, et souvent pour vous sucer votre enthousiasme envers l’écriture et votre énergie jusqu’à l’os. Donnez vous la permission d’être imparfaits, de vous y essayer et d’explorer et travailler votre art d’écrire, d’envoyer vos meilleurs efforts pour être considérés par autrui. Vous trouverez que le seul fait d’essayer donne beaucoup plus de satisfaction et de récompenses que le besoin d’être parfait.

Idées de Mary Anne Hahn, éditrice de "WriteSuccess", le magazine électronique (e-zine) gratuit bihebdomadaire (en anglais) de ressources, d’information et d’inspiration pour les personnes qui veulent se constituer des carrières d’écritures réussies. Vous pouvez vous inscrire sur le site (en anglais) http://writesuccess.com/
Traduction de l’anglais vers le français : Karim Benyagoub.

Comment identifier de grandes idées d’écriture de livres et opportunités intéressantes

La première et probablement la plus importante des étapes pour écrire un livre c’est de trouver une grande idée qui va faire un livre vraiment utile et intéressant. Une grande idée rend l’écriture agréable. Une grande idée rend le livre plus facile à vendre pour un éditeur. Enfin, une grande idée veut dire que vous avez une belle occasion de bien gagner votre vie de votre écriture. Malheureusement, beaucoup d’écrivains débutants n’ont pas la moindre idée sur la façon de procéder. Par conséquence, je vous offre les petites astuces suivantes qui sont basées sur les quelques 150 livres que j’ai écrits et sur les trois vingtaines de livres que j’ai publiés :

Ne vous attaquez pas à quelque chose de gros et d’évident…

Le premier livre approfondi sur tout sujet important : l’année dernière, le grand succès actuel en business, la prochaine découverte en médecine, peut devenir un bon livre qui réussit jusqu’au point même de devenir un best seller. Mais je vous suggèrerai respectueusement de laisser les grands sujets aux grands écrivains. Le problème avec les grands sujets, qui sont bien connus, c’est le fait même qu’ils sont justement bien connus. Et ceci voudra très probablement dire que les grands éditeurs sont déjà en train de parler aux grands auteurs pour écrire certains livres. Désolé. Mais c’est la réalité.

Trouvez votre propre espace…

Un point lié à cette idée de rester loin des sujets vraiment grands, est le fait que vous avez besoin de trouver votre propre espace. Si vous attaquez quelque chose qui a déjà été fait –et tout spécialement si vous êtes un écrivain qui débute-, vous trouverez qu’il sera difficile d’en faire une réussite. Les éditeurs, les vendeurs de livres et les lecteurs vont trop facilement répondre à votre livre ou à l’idée de votre livre par le sentiment : "Oui, bon, mais [le nom d’un auteur très connu de best seller] ne l’a-t-il pas déjà fait ?" Cela dit, en innovant, vous serez capable de vous trouver votre propre espace libre ; une niche qui n’a pas encore été occupée par quelque livre, séries, ou auteur à succès.

Heureusement, le plus souvent vous n’aurez pas besoin d’être extrêmement innovateur pour créer l’illusion d’exister dans un nouvel espace. L’innovation par ajout constant de valeurs marche bien d’habitude. Tout ce dont vous aurez besoin, parfois, c’est d’être assez différent pour que les éditeurs, les vendeurs de livres et les lecteurs puissent se dire : "Oh, ce siège est libre."

Toutefois, un avertissement s’impose. Votre innovation ne peut pas être celle d’"écrire un meilleur livre." Ce qui ne veut pas dire qu’écrire un meilleur livre soit une mauvaise idée. C’est juste qu’"écrire un meilleur livre" ne soit pas une innovation. Trop d’écrivains ont cette idée en tête.

Testez l’attrait que suscite votre idée sur le marché…

Voici une autre technique pour filtrer et affiner vos idées : Vous devriez écrire un communiqué de presse traitant de votre idée pour vérifier que le livre final se vendra bien comme concept. Le communiqué de presse est un article informatif d’une page qui fera la promotion de votre livre et prouvera aux personnes qui aideront à le vendre et à le promouvoir –distributeurs, grossistes, vendeurs de livres et éditeurs de magazines- que votre livre est spécial et unique, et qu’il mérite qu’on y jette un coup d’œil. Votre communiqué de presse donne à votre livre la chance de se démarquer des autres piles de livres et d’être remarqué. Toute idée qui ne peut être distillée en un communiqué de presse est une idée risquée.

Vous pouvez voir de quoi ont l’air les communiqués de presse pour livres en visitant les sites Web des éditeurs. Vous voudrez visiter ces sites Web et rechercher des communiqués de presse pour les livres du même genre que celui que votre idée pourrait produire. Pendant cette démarche, recherchez aussi tout magazine qui fait des critiques de livres du même genre que celui que vous contemplez. Ayez une idée sur les genres de livres dont les gens parlent.

Constituez une liste de périodiques qui vous feront une annonce publicitaire…

Si vous pensez à un livre de non-fiction, vous devriez être capable de faire une liste de quelques périodiques d’intérêt spécifique (magazines, lettres d’informations –newsletters-, journaux etc.) qui auront prouvé que les gens sont intéressés par le sujet de votre livre. Si vous voulez écrire un livre sur l’élevage des cochons d’inde, les théories de conspiration concernant le dernier président, ou sur la politique monétaire des économies émergeantes, par exemple, l’une des meilleures manières de prédire avec assurance que les gens achèteront et liront votre livre est de vérifier qu’ils sont déjà en train d’acheter et de lire des périodiques portant sur le même sujet.

Si vous réunissez une telle liste, incorporez les informations qui la concernent et le nombre des abonnés à la proposition que vous ferez à un éditeur. L’éditeur pourra utiliser votre liste pour vous faire de la publicité. En fait, étant moi-même ancien éditeur, je peux vous promettre qu’un éditeur considérera encore plus sérieusement toute autre proposition qui témoignera d’un tel niveau de perspicacité de la part d’un auteur concernant le marketing d’un livre.

Essayez d’incorporer votre idée à une série déjà existante…

En voici une autre technique. Si vous pouvez incorporer votre idée à une série d’un éditeur déjà existante, vous devriez essayez cette approche. Au moment où, bien sûr, nous les écrivains trouvons plus satisfaisant d’y aller à notre propre manière créativement, vous trouverez qu’il est beaucoup plus facile de vendre une autre idée qui trouve sa place dans une série à succès.

J’ai toujours écrit sur comment utiliser la technologie dans le business ou pour des finances personnelles. C’est mon espace. Et j’ai beaucoup d’idées intéressantes pour faire des livres. Mais mon livre qui a le mieux marché est "Quicken for Dummies" –"Accéléré pour Débutants"- (Hungry Minds 1993-2005). Voudrais-je écrire encore d’autres genres de livres de gestion financière personnelle ? La réponse est oui. Mais jusqu’à présent, Quicken for Dummies s’est vendu à un million d’exemplaires à travers ses nombreuses éditions. Les droits d’auteur que j’en perçois ont de quoi panser tout échec créatif.

Concentrez vous sur une petite niche…

Ce dernier chiffre que j’ai mentionné, ce million d’exemplaires de Quicken for Dummies, soulève un point important. Puisque vous gérez vous même votre temps de recherche, vous pouvez vous faire beaucoup d’argent d’un livre qui se vend à dix mille exemplaires. Peut être jusqu’à 12000£. Un livre qui se vend à 20.000 copies ou plus représente une affaire juteuse aussi bien pour vous que pour votre éditeur. Et ceci veut dire que le plus souvent, votre meilleure chance est de rechercher une niche bien particulière. N’écrivez pas seulement un autre mystère de série noire, écrivez une série noire pour enfants. Mieux encore, écrivez une série noire pour enfants chrétiens, musulmans ou juifs. Et alors, ne faites pas la promotion de votre livre de la seule manière avec laquelle le font les autres éditeurs des séries noires, mais en utilisant aussi des périodiques d’éducation religieuse qui vont vers les églises, les mosquées ou les synagogues.

Ne vous inquiétez pas si vous ne touchez plus qu’une petite partie du marché. Très peu de livres –et pratiquement aucun- se vendent à plus de 10.000 ou 20.000 exemplaires. Si vous trouvez un groupe de 100.000 ou d’un million de personnes qui ont un intérêt spécifique –même si ça ne représente qu’une toute petite partie parmi les billions d’habitants de notre planète- l’idée de votre livre peut produire une œuvre à grand succès.

Vérifiez que votre idée est assez grande pour un livre…

Encore une dernière idée, et celle-ci est particulièrement importante pour les auteurs qui débutent dans le métier. Vous allez devoir vous assurer que votre idée est assez grande pour en faire un livre ; le volume du contenu que vous allez créer devra être assez important pour couvrir 250 pages ou 500 pages ou plus. Les auteurs expérimentés peuvent réaliser cela intuitivement. Je connais quelles sont parmi mes idées qui demandent 200 pages ou quatre pages d’écriture. Mais souvent les nouveaux écrivains ne peuvent pas jauger ceci très très bien. N’avez vous jamais lu un livre où vers le troisième chapitre l’auteur n’a fait que ressasser des éléments déjà couverts aux chapitres 1 et 2 ? C’était un livre où l’idée n’était pas assez grande.

Et tout particulièrement pour les livres de non fiction, vous devriez essayer d’écrire quelques exemples de chapitres – peut être le chapitre 1 et 4 - pour vous assurer d’avoir un grand sujet. Vos chapitres n’ont pas besoin d’être pures ou parfaits. Mais assurez vous que vous pouvez écrire quelques bons et riches chapitres qui ne sont pas redondants. Lorsque vous en aurez fini avec ces chapitres, cherchez quels autres sujets vous voulez aussi couvrir et assurez vous qu’il vous en reste encore pour au moins deux ou trois chapitres intéressants de plus. Un tout petit peu de répétition est acceptable, je pense. Mais vous ne voudriez pas que vos lecteurs se rabâchent sur la télécommande au deuxième chapitre.

Idées de Stephen L.Nelson, il est l’auteur de Quicken for Dummies et QuickBooks for dummies ainsi que de 100 autres ouvrages. Ses livres se sont vendus à 4.000.000 d’exemplaires en anglais et ont été traduits à une douzaine d’autres langues. Son site en anglais: http://www.stephenlnelson.com

Traduction de l’anglais vers le français par Karim Benyagoub

Ecrire vingt romans (en dix étapes faciles)

Lors d’une récente conversation téléphonique, j’ai mentionné avoir envoyé les dernières révisions concernant mes vingt romans ; "Great Sky Woman" (La Grande Femme du Ciel.) Il y eut un silence à l’autre bout du fil, suivi par la question "mais par quel diable pouvez vous faire ça ? Vingt romans !"

La vérité c’est que je connais beaucoup d’écrivains qui ont écris beaucoup plus que vingt romans. Ce n’est pas si rare que ça. En fait, si vous êtes un écrivain qui a un travail, votre fréquence de production "parfaite" est très proche de l’ordre d’un livre par an. Un peu moins souvent que ça, et les lecteurs arrêteront d’anticiper votre prochain livre et iront s’émerveiller devant l’étalage littéraire d’un autre auteur.

Il existe un point commun entre les types de comportements des écrivains qui réussissent, et un point commun entre les types de comportements des écrivains qui n’arrivent pas à se lancer, qui ne peuvent pas finir leur œuvre, ou qui calent à leur premier ou troisième livre.

Les écrivains qui réussissent, qui créent en abondance :

1) Ecrivent tous les jours. Ils font ça CHAQUE jour. Ils s’asseyent, ils s’ouvrent leurs veines, et saignent dans leurs ordinateurs. Oui, ça peut faire mal, mais si vous ne maintenez pas ce genre de régularité, la rouille se glissera en silence. La connexion entre le cœur, l’esprit et les doigts est rompue. Et on confond la lutte avec notre état naturel.

2) Lisent chaque jour. La lecture c’est amorcer la pompe. C’est modeler les comportements de la réussite. C’est enrichir son vocabulaire, c’est étudier les intrigues et les peintures des personnages, et amuser les petits anges et démons du subconscient qui feront en réalité tout le travail de fond. Ne négligez jamais la lecture.


3) Etablissent les délais et les quotas. Il y a une certaine quantité de travail qui doit être accomplie, quotidiennement. Ca n’a pas besoin d’être une quantité énorme ; une page par jour créera un livre par an !

4) Se créent un espace d’écriture, un endroit où ils se sentent à leur aise. Ceci est à la fois un espace physique (un bureau) et un espace psychologique (créé de musique, posters, objets familiers, etc.) Il devrait aussi être un lieu temporel ; une période spécifique de la journée ou de la nuit où ils écrivent.

5) Ont des objectifs spécifiques. Ils se sont engagés à être des écrivains professionnels. C’est ainsi qu’ils se définissent, et ils ne l’oublient jamais. Si vous acceptez cette définition, alors vous DEVEZ vous comporter comme un écrivain professionnel, au quotidien, sinon, ça vous causera un malaise émotionnel. Ils sont prêts à accepter cette petite tape amicale.

6) N’écoutent pas à ces voies négatives qui sont dans leurs têtes. Chacun les a dans la sienne. Les voies vous disent que vous ne pouvez pas, que vous ne devez pas, que ce n’est pas assez bon. Vous devez trouver un moyen pour dire à ces voies de la fermer un peu, pour les ignorer, ou pour les faire taire. Toute activité basée sur la progression vous aidera ici : méditation, Thaïchi et exercices de respiration, yoga, faire du jogging, arts martiaux… la liste est illimitée. Trouvez vous en une.

7) Se sont engagés pour le long terme. Ils savent que s’ils passent une heure ou trois heures par jour, chaque jour, pour une décennie, ils bâtiront leur carrière.

S’exposent à la critique et au rejet. En d’autres termes, ils FINISSENT leurs projets, puis SOUMETTENT ces projets achevés aux éditeurs et agents.

9) Incorporent d’autres personnes dans leur groupe de "master mind." Les écrivains qui réussissent connaissent d’autres écrivains. Et lecteurs. Et éditeurs. Et agents. Ils se prennent d’amitié pour eux, reçoivent des réactions venant de leur part. Ce sont leurs "brain-trust" (groupe de spécialistes qui les secondent.) Les écrivains qui ne réussissent pas se cachent dans leurs bureaux, ne finissent jamais leur travail, ne l’envoient jamais affronter le risque d’être rejeté.

10) S’arment du C.Q.C ; ils oeuvreront Coûte Que Coûte pour réaliser éthiquement leur rêves, pour être les meilleurs qu’il leur est possible d’être. Ils n’abandonnent jamais. Ils savent que le succès est moins basé sur le talent ou "ceux que vous connaissez" que sur la persistance, le dur travail, et l’honnêteté.

Il y a plus de distinctions, mais il ne me reste plus de temps ; je dois commencer à travailler sur le livre vingt et un !

Idées de Steven Barnes, l’auteur à best seller de New York Times. Il a émit des conférences sur le conte et la créativité à l’USC, UCLA, la Seattle University, et au Smithston Institute. Créateur du "first whole-mind high performance system for writers" (premier système à hautes performances de l’esprit pour écrivains), il peut être contacté sur les sites (en anglais) http://www.lifewrite.com/ et http://www.lifewriting.biz

Traduction de l’anglais vers le français par Karim Benyagoub.

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